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LES PORTES DE L'AUTRE MONDE

6 septembre 2014

TETE DE CHIEN DANS LES NUAGES

Un apres midi alors que nous étions en voiture, j'ai raconté à mon compagnon un temoignage que j'avais lu, sur une personne qui avait perdu son chien, et qui avait vu sa tete se forme au milieu des nuages

parallèlement, je prenais des photos du ciel, et voici ce que j'ai vu en les visionnant sur l'ordinateur :

 

on voit nettement une tete de chien.... je precise que mon berger allemand adoré est mort en décembre dernier

j'ai mis la photo en gros plan, et la photo taille reelle. L'image est sur sa gauche

fascinant non?

tete de chien gros plan

tête de chien plan éloigné

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9 août 2014

PHOTO DU 7 AOUT 2014

IMG_0343

photo 7 aout

9 juin 2014

LES "REPTILIENS"

J'habite Marseille depuis 5 ans

Avant ça je vivais à Martigues. J'y suis  restée d'avril 2000 à juillet 2009.

Durant toute cette période, mon fils et moi avons eu droit à des phénomènes parfois assez inquiétants (manifestations d'entités, bruits, objets baladeurs, appareils electroménagers se mettant en marche seuls, posters arrachés dans la chambre de mon fils et froid glacial en plein mois d'aout, j'en passe et des meilleurs)

j'ai appris depuis que cet appartement était infesté d'entités tres négatives, qui s'en prenaient à mon fils. Notamment un adolescent de 15 ans et son père, décédés depuis assez longtemps, mais qui continuaient à rester là. L'épicentre de ces phénomènes se situait dans sa chambre. Mais ce que je viens d'apprendre récemment, en regardant des photos prises dans cette appartement, c'est qu'il était également habité par des "reptiliens"

je publie deux photos où l'on peut les voir. Bien sûr on peut dire que c'est l'imagination qui  travaille, seulement l'imagination ne donne pas la même apparence à toutes ces entités. Les photos ont été prises dans deux endroits différents. Il y a également une 3e photo, mais il faut avoir un oeil exercé pour distinguer la créature. Ce qu'il faut savoir, c'est que les entités se servent de supports pour se montrer. Cela peut etre n'importe quoi. Comme on pourra le constater sur l'une des photos prise dans la chambre de mon fils (un peu en bazar j'en conviens...) elles se servent d'un vêtement et d'un reflet dans la tifenêtre. 

Sur la photo prise dans ma propre chambre, non seulement on voit des entités sous forme d'étincelles bleues (photo validée par l'association "Infinitude"), mais egalement une "chose" au bas de la porte fenêtre. Et cette chose a les mêmes traits que les autres.

Les reptiliens sont des creatures qui ne sont pas sur la même frequence vibratoire que la nôtre. On ne peut pas actuellement les définir de façon exacte. Il s'agirait d'une race "extra terrestre" qui vivrait dans les profondeurs de notre planète. Cette race s'accouple parfois avec la nôtre afin de créer des hybrides. Ils sont totalement invisibles à nos yeux puisque leur taux vibratoire est différent. On ne sait pas exactement s'il s'agit de créatures mortes qui "habitent" nos maisons, en l'occurence la mienne, ou bien si elles sont vivantes. Je ne m'avancerai donc pas à affirmer quoi que ce soit. Simplement,elles sont apparues sur les photos.

je les ai entourées sur l'une d'elles. Pour celle prise dans ma chambre, on peut voir la creature sur le sol devant la porte fenetre. On voit bien la forme de la tête, de forme pointue. Et cette forme se retrouve sur les autres creatures

chambre chris (reptiliens)

ma chambre (reptilien)

9 juin 2014

CAS DE POSSESSION ANIMALE

On parle souvent des êtres humains possédés, mais plus rarement des animaux qui le sont aussi.

J'en ai fait l'experience le mois dernier, à mes dépends. L'une de mes chattes, une européenne noire aux yeux verts, âgée de 12 ans, et que j'ai depuis qu'elle a 1 mois, s'est mise à avoir un comportement étrange

Dotée d'un caractère affirmé, elle a tendance à mordre et à griffer quand la situation lui déplait. Mais ce jour-là, alors que je l'avais sur mes genoux, elle est redressée et m'a regardée droit dans les yeux, avec une expression mauvaise,j'ai pressenti une attaque mais je n'ai pas eu le temps de bouger.

Elle a envoyé les deux pattes, griffes sorties, de chaque côté de mon visage, au niveau des oreilles. J'ai eu mal, mais le pire a été le choc devant ce comportement plus qu'agressif. Jamais elle n'avait fait ce genre de chose auparavant. Les jours suivants, en l'observant, j'ai vu que même son regard avait changé : il était comme "humain". Elle avait une façon étrange de nous observer, presque de nous epier de façon sournoise

quand elle essayait de venir sur moi, je lui disais calmement "non je ne te veux pas, tu es trop méchante" elle plongeait ses pupilles dilatées dans les miennes et partait tout  de suite. Mon compagnon lui a dit également un soir où nous étions à table et qu'elle le fixait "qui que tu soit, je te ferai partir" et là elle s'est sauvée. Pas de haussement de ton, pas de geste brusque. Simplement cette compréhension incroyable de ce qu'on lui disait et son agressivité décuplée

je finissais par avoir peur d'elle. Il a fallu trois jours entiers pour qu'elle retrouve son comportement normal, et son regard habituel.

et donc j'ai appris que les chats étaient tres souvent "pris" par des entités, mais qu'ils savaient s'en debarasser tous seuls. En general cela prend de 24 à 48h, pour Chipie il a fallu  trois jours. Sans doute que l'entité etait puissante, et Chipie effrayée par ce phénomène qu'elle ne comprenait pas.

Ce fut une expérience assez perturbante

 

28 avril 2014

LE VAMPIRE

Les vampires legende ou realiteL'homme qui a donné son nom au plus célèbre des vampires n'en était pas un, même s'il était certainement tout aussi assoiffé de sang que le célèbre héros Bram Stoker. 
Vlad Dracula était un prince valaque du XVe siècle, un féroce guerrier qui combattit avec succès les turcs à l'époque où ces derniers tentaient de s'emparer de l'Europe.

Vlad a été surnommé Vlad Tepes, autrement dit « Vlad l'empereur ». 
C'était un sadique dont le passe-temps favori consistait à empaler ses rivaux sur des pieux pointus. Il aurait infligé ce supplice a près de 100 000 individus au cours de sa vie. 
Au début des années 1730, les turcs que Vlad avait combattus deux siècles auparavant furent chassés de Serbie par les Autrichiens. Les nouveaux maîtres de Belgrade découvrirent bientôt une étrange superstition parmi les paysans serbes : ils déterraient les cadavres et les décapitaient, en invoquant le fait que ces morts étaient des "upirs" (des vampires). 

Les morts vivants

Les lamies sont des créatures vampiriquesLes histoires de mort-vivant courent dans l'Europe depuis l'Antiquité. Les Grecs appelaient ces créatures sanguinaires lamies ou empuses, et ils les assimilaient à des sorcières. Les lamies n'étaient pas seulement des buveuses de sang, elles étaient aussi cannibales.
Les croyances concernant ces créatures se sont perpétuées en Grèce au fil des siècles ; ainsi le 1er janvier 1701, le botaniste français Pitton de Tournefort, visitant l'île de Mykonos, assister à une scène peu ragoûtante. 
Quelque temps auparavant, un paysan tempérament asocial et violent avait été retrouvé mort, assassiné par des inconnus. 

Deux jours après son enterrement, son fantôme s'était mis à érrer toutes les nuits, causant toutes sortes de méfaits. 
Dix jours plus tard, on dit une messe pour chasser le démon qui, pensait-on, s'était emparé de son corps. Le cadavre fut ensuite exhumé, et le boucher du village fut chargé d'en extraire le coeur que les villageois allèrent brûlé sur la plage. 
Mais le fantôme continua à semer le trouble, jusqu'à ce que le corps soit brûlé sur un bûcher 

Cimetière vampires

Légende ou réalité ?

Toute personne douée de bon sens conviendra que l'idée que les vampires puissent seulement exister relèvent de la superstition pure, et que les faits rapportés doivent avoir une explication plus simple et surtout plus rationnelle. 

Le problème, c'est que l'on possède de nombreux comptes-rendus rédigés avec une telle froideur clinique qu'il est difficile de les considérer comme de purs élucubrations. C'est le cas du fameux rapport "Visum et Repertum" (Vu et découvert), contresigné en 1732 par des officiers médecins de l'armée autrichienne : 


« Après qu'il a été signalé dans le village de Medvegia (près de Belgrade) qu'un soi-disant vampire avait tué des gens en suçant leur sang, j'ai été envoyé sur les lieux, par décret du haut commandement local, afin d'enquêter sur les faits. J'ai appris des choses suivantes : il y a environ cinq ans, un haïdouk du cru nommé Arnold Paole s'est rompu le cou en tombant d'une charrette de foin. 
Vingt ou trente jours après sa mort, des gens se sont plaints d'être tourmentés par ce même Arnold Paole ; et en fait, quatre personnes ont été tuées par lui. Pour mettre fin à ce fléau, ils ont exhumé Arnold 40 jours après sa mort. Ils ont constaté que le corps était interdite et non putréfiés, et que du sang frais avait coulé de ses yeux, de son nez, sa bouche et ses oreilles ; sa chemise, le suaire et le fond du cercueil étaient couvert de sang ; les ongles des mains et des pieds, de même que la peau étaient tombés et d'autres avaient poussé à la place. 
Comme tout ceci leur prouvait qu'il s'agissait bien d'un véritable vampire, ils lui ont enfoncé un épieu dans le coeur (selon leur coutume) ; il a émis un grognement audible, et a saigné abondamment. 
Puis ils ont entièrement brûlé le corps et ont jeté descendre dans la tombe... Ces mêmes personnes disent aussi que tous ceux qui ont été tourmentés et tués par des vampires deviennent eux-mêmes des vampires. 
Signés L.S Johannes Fluchinger et L.S Johann Friedrich Baumgarten, officiers de santé du régiment d'infanterie du baron de Fürstenbush ».
 

En lisant cette étranges comptes-rendus, contresigné par deux autres médecins, on peut être tenté d'y voir un tissu de superstitions paysannes. Or il ne s'agit pas d'une narration de seconde main, et les trois médecins étaient des officiers de l'armée de l'empereur d'Autriche Charles VI. 
Des critiques expliquent certains détails du récit par l'ignorance du processus de décomposition qui sont à l'oeuvre dans les cadavres ; mais les trois médecins avaient combattu les turcs de 1714 à 1718. Ils avaient une longue expérience des cadavres. 

Vlad Dracula

De Vlad à Dracula

Il faut évoquer ici le contexte historique dans lequel la figure du vampire est apparue dans la première moitié du XVIIIe siècle. 

Pendant plus de 400 ans, la Transylvanie, la Valachie et la Hongrie avaient été dominées par les Turcs, qui s'étaient emparés de Constantinople en 1453. La bataille navale de Lépante en 1571 , puis surtout l'échec du siège de Vienne en 1683, mirent un terme à l'expansion ottomane en Europe de l'Est. 

Quatre siècles plus tard, en 1897 Bram Stoker a immortalisé Vlad l'empaleur en en faisant le comte Dracula, non plus un sadique, mais un buveur de sang. 


Vlad Dracula

 

Des comptes-rendus circonstanciés

Vingt ans après que les turcs eurent été chassés de l'Europe orientale, de macabres histoires de morts que l'on Peter, d'autant plus impressionnante que beaucoup étaient des témoignages directs, commencèrent à parvenir en Europe de l'Ouest. En 1725, les habitants du village de Kisilova, en Serbie, déterrèrent le corps d'un certain Peter Plogojowitz, soupçonné d'être un vampire. Voici le rapport officiel du proviseur impérial du district de Rham : 

« 10 semaines après la mort d'un sujet nommé Peter Plogojowitz, qui avait été enterré conformément aux rites locaux, il s'est averé que dans ce même village de Kisilova, en l'espace d'une semaine, neuf personnes, jeunes ou vieilles, sont également décédés, après une maladie de 24 heures. 
Et toutes ont déclaré publiquement, alors qu'il vivait encore, mais qu'elles étaient sur leur lit de mort, que le susmentionné Peter Plogojowitz, mort 10 semaines plus tôt, était venu les trouver dans leur sommeil, s'était allongé sur elles et les avait étranglées. Je me suis rendu au village de Kisilova... et j'ai vu le corps de Peter Plogojowitz qui venait d'être exhumé, j'ai constaté qu'il ne dégageait pas la moindre odeur de décomposition qui caractérise normalement les morts, et que le cadavre, à l'exception du nez qui était un peu pincé, était parfaitement frais. Ses cheveux et sa barbe, et même ses ongles avaient continué de pousser ; la vieille peau, d'aspect blanchâtre, avait pelé, et une nouvelle peau fraîche s'était formée en dessous. 
Le visage, les mains et le reste du corps n'aurait pas été en meilleur état s'il avait été vivant. Non sans étonnement, j'ai vu qu'il avait du sang frais dans sa bouche, que selon toute vraisemblance il avait sucé des personnes qu'il avait tuées. Bref, il présentait toutes les caractéristiques que ce genre de personnes est censé présenter. Les gens ont affûté un pieu avec lequel ils lui ont percé le coeur, et une grande quantité de sang parfaitement frais a jailli du coeur, mais aussi des oreilles et de la bouche. 
Enfin, conformément à leur usage, ils ont brûlé le corps et l'ont réduit en cendres. 
Signature : le proviseur impérial, district de Rham ».
 

Là encore, un magistrat respectable confirme que le corps semblait remarquablement frais et qu'il avait du sang frais dans la bouche. 
Il apparaît clairement que le vampire n'est pas un cadavre qui sort physiquement de sa tombe, comme dans Dracula mais une sorte de spectre. Pour les villageois, le corps a été investi par une entité démoniaque qui s'attaque aux vivants et absorbent leurs forces vitales, mais pas à la façon d'un Dracula plantant ses crocs dans la gorge de ses victimes. Le corps qui héberge l'entité démoniaque prospère dans sa tombe, il se fabrique même une nouvelle peau et de nouveaux ongles. 

Vlad Dracula

 

Le cordonnier de Breslau

Le 21 septembre 1591, un cordonnier de Breslau (qui se nommait Weinrichius d'après certaines sources) se trancha la gorge. 
Le suicide étant un péché mortel, sa femme prétendit que son mari était mort d'une attaque. Elle se confia à une vieille femme qui lava le corps est recousit la blessure avec un tel art que le prêtre venu réconforter la veuve ne remarqua rien d'anormal lorsqu'il vit le corps. Le cordonnier fut enseveli le lendemain 22 septembre. 
Mais la hâte inhabituelle de ses funérailles et le fait que la veuve n'avait pas voulu que ses voisins voient le défunt éveillèrent les soupçons, et bientôt la rumeur se répandit que le cordonnier s'était suicidé. 

Porte de Breslau, Wroclaw en PolognePeu après, son fantôme se mit à hanter la ville : il rentrait dans leur lit et les étreignait avec une telle force que la marque de ses doigts restait imprimé sur leur chair. 
La situation devint intenable, si bien que le 18 avril 1592, les autorités de la ville firent ouvrir la tombe. Le corps était complet et exempt de toute putréfaction, mais il était « gonflé comme un tambour ». La corne de la plante des pieds étaie tombée, et à la place avait poussé une corne nouvelle, « plus nette et plus épaisse que l'ancienne ». 
Il portait au gros orteil « un grain de beauté comme une rose » dans lequel on vit un signe de sorcellerie. 

Si le linceul sentait mauvais, le corps lui-même ne dégageait aucune odeur, même au niveau de la blessure à la gorge, la chair ne présentait pas de signes de décomposition. Le cadavre fut suspendu à une potence, mais le spectre continua d'apparaître. 
Le 7 mai, le corps était plus gras que jamais. 

Finalement, les édiles ordonnèrent qu'ils soient décapités et démembrés. Lorsqu'on ouvrit, on trouva le coeur aussi frais que « celui d'un veau que l'on vient d'équarrir ». Le corps fut brûlé sur un grand-bucher, puis les cendres jetées dans la rivière. Le spectre cessa alors de se manifester. 

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28 avril 2014

LES LOUPS GAROUS : MYTHE OU REALITE ?

Le sanguinaire lycanthropeLe loup-garou existe-t-il ? 
Comme dans le cas de son célèbre cousin le vampire, nous disposons d'un nombre impressionnant de témoignages qui attestent son existence. 

Entre 1520 1630, pas moins de 30 000 cas de lycanthropie (de "lycos", loup, et "anthropos", homme) ont été signalés dans le seul centre de la France. 

On possède de nombreux autres rapports provenant de Belgique, d'Allemagne, de Grande-Bretagne, de Hollande, de Hongrie, d'Islande, de Scandinavie, de Russie et d'Espagne. 

Il paraît donc difficile de réduire la croyance à l'existence du loup-garou, comme le fait Rossell Hope Robbins dans son encyclopédie de la sorcellerie et de la démonologie, à une simple superstition. 




Une foret de Jura

Pierre Gandillon

En 1598, un adolescent de 16 ans, Benoît Bidel, qui vivait à Nezan, dans le Jura fut retrouvé agonisant. 
Avant de mourir, il put raconter alors qu'il était en train de cueillir des fruits sur un arbre, sa soeur qui se tenait au pied de l'arbre avait été attaquée par un loup. Il avait tenté de la défendre, mais le loup, qui assurait il avait des mains humaines, lui avait arraché son couteau avant de l'égorger. En fouillant le secteur, les villageois trouvèrent une femme, Pernette Gandillon ; convaincu que c'était elle le loup-garou, ils la mirent à mort. 

Puis on se souvint que le frère de Pernette, Pierre Gandillon, était couvert d'écorchures ; on l'arrêta ainsi que son autre soeur Antoinette, et son fils Georges. 
Tous trois reconnurent être des loups-garous. 

Le juge Henri Boguet, l'auteur du "discours exécrable des sorciers", qui vint les voir dans leur prison, a rapporté qu'ils allaient et venaient à quattres pattes. 
Il avouèrent qu'ils se transformaient en loup grâce à un baume de sorciers, et qu'ils avaient assisté à des « sabbats ». Ils furent condamnés au bûcher. 

Le datura, origine de la lycanthropie

Un baume maléfique

Pour Rossell Hope Robbins, les Gandillon étaient tout simplement des déséquilibrées. Pourtant Nevill Drury et Stephen Skinner proposent une autre piste, fort intéressante, dans "The search for Abraxas (1971)". 
Évoquant Carlos Castaneda et ses ouvrages consacrés aux « sorciers » Don Juan Matus, ils notent que Castaneda raconte avoir appris de Don Juan la fabrication d'un baume à base de racine de datura (également appelé l'herbe du diable) qui, lorsqu'il était appliqué sur le corps, lui donnait l'impression de voler dans les airs. 

Ne peut-on concevoir, s'interroge les deux auteurs que certains des onguents que fabriquaient des sorciers d'autrefois obtenu des substances analogues, qui produisaient le même genre d'hallucinations ? 
Certes, l'oeuvre de Castaneda est trés contestée ; mais dans ce cas précis, l'hypothèse reste plausible. 


Un sabbat de sorcières

De la sorcellerie

De l'étude des différents rapports sur le loup-garou, il ressort que la bête est étroitement liée à la sorcellerie. 
Fous ou non, les Gandillons étaient en tout cas persuadés qu'ils participaient à des sabbats et qu'ils pouvaient se transformer en loup grâce à un onguent. 
Tous les pouvoirs, pensaient-ils, leur venait du diable. Fait intéressant, le Jeudi saint, Pierre Gandillon tomba en transe et lorsqu'il revint à lui il raconta qu'il venait d'assister à un sabbat des loups-garous. 

Il croyait par conséquent que c'était son esprit, et non son corps, qui participaient à ces sabbats (une croyance qui n'est pas sans rappeler les théories sur le corps astral). Pour Eliphas Lévi, l'oculiste français du XIXe siècle, un loup-garou n'était rien d'autre que le corps astral d'un sorcier qui se projetait sous la forme d'un loup. 


Mythomanie

Certains prétendus loup-garou n'étaient à l'évidence que des mythomanes délirants. En 1603,1 adolescent du nom de Jean grenier se vanta devant les jeunes filles est un loup-garou ; arrêté, il incrimine son père et un voisin. 

De fait, des enfants avaient été attaqués dans les parages. Mais le parlement de Bordeaux accepta les explications du père, selon lesquelles son fils était un attardé mental. Enfermé dans un couvent, Jean mourut quelques années plus tard. 

Peter Stubbe, le loup-garou de Cologne

D'autres cas sont plus complexes. Alain fin du XVIe siècle, l'histoire du loup-garou Peter Strubbe fit grand bruit en Europe. 
De nombreuse attaque de loup avait eu lieu dans les environs de Cologne. Après une attaque contre un groupe d'enfants, dont l'un avait été à demi égorgé, on organisa une battue. 

Le loup s'échappa, mais à l'endroit où il avait disparu, les chasseurs trouvèrent un homme qui se dirigeait vers Cologne : Peter Stubbe. 
Arrêté, ce dernier a bois sous la torture qu'il était un sorcier et que le diable lui avait offert une ceinture magique (qui ne fut jamais retrouvé), grâce à laquelle ils se transformaient en loup. 
Il reconnut avoir pratiqué l'inceste avec sa soeur et sa fille, à qui il avait fait un enfant. 
Il confessa avoir tué de nombreux enfants, mais aussi un grand nombre de moutons et de chèvres depuis 25 années. 

Exécution de Peter Stubbe à Cologne en 1589



Peter Stubbe fut supplicié avec un raffinement de cruauté exceptionnelle même pour l'époque. Ses bourreaux le ligotèrent sur une roue et lui arrachèrent des lambeaux de chair en dix endroits du corps avec des pinces rougies au feu. 

Puis ils arrachèrent la chair des bras et des jambes, dont ils brisèrent ensuite les os à coups de masse. Enfin, ils le décapitèrent et brûlèrent son corps. Les autorités firent ériger un poteau au sommet duquel on plaça la roue du supplice et une effigie du loup, surmontée par la tête tranchée. La soeur et la fille de Stubbe furent quant à elles étranglées puis brûlées. 

Les aveux d'une sorcière

Le sexe est bien souvent au coeur des histoires de sorcellerie. 

En 1662, à Auldearne, près d'Inverness, une fermière écossaise nommée Isobel Gowdie stupéfia et scandalisa sa paroisse en révélant de but en blanc qu'elle était une sorcière, que depuis 16 années elle assistait à des sabbats et couchait avec le diable. Isobel était une jolie rouquine, que son mari, décrit comme un abruti, était incapable de satisfaire. Elle raconta qu'elle laissait un balai dans le lit conjugal lorsqu'elle allait participé à un "coven" (elle fut la première à employer ce mot pour désigner les réunions de sorcière). Selon elle, les sorcières avaient le pouvoir de se transformer en animaux, en chat, en lièvres, en corbeau ou en loup… 

Un sabbat de sorcières

Le diable gris

Gowdie se confessa à quatre reprises avant son procès ; elle révéla qu'il avait rencontré le diable, un homme vêtu de gris, un jour qu'elle se rendait à une ferme. 
Elle se promit à lui et accepta de le retrouver dans l'église d'Auldearne. 
Là, le diable la baptisa : tandis qu'une femme nommée Margaret Brodie la tenait, il lui suça le sang à l'épaule, en y imprimant sa marque. 

Quelques jours après, le diable vint la retrouver et lui fit l'amour. Selon elle, c'était un homme de forte carrure, bruns et poilus. Il copulait avec toutes les sorcières du coven, et les comblait. 
Parfois, le diable prenait la forme d'un animal (cerfs, taureaux ou bouc) avant la fornication. Son sperme, racontait-elle, était glacial. 
La singularité du cas d'Isobel Gowdie, ce que nul ne l'avait accusé de sorcellerie ; elle n'avait aucune raison de se confesser. Plus étrange encore, plusieurs de ces femmes dont elle avait révélé le nom confirmèrent ses dires dans les moindres détails. 


loup garou humain

Gilles Garnier

Brûlé vif en 1574, Gilles Garnier semble s'être attaqué à ses victimes tantôt sous sa forme humaine, tantôt sous forme de loup. Son acte d'accusation, établi à Dole, indique qu'il a enlevé une fillette de 12 ans, l'a tuée dans une vigne avec ses mains et ses dents, l'a trainéer ensuite dans le bois de la Serre où il l'a presque entièrement dévoré. Il a même rapporté des morceaux du corps à sa femme. 

Garnier avait également tué un garçon de 12 ans dans un bois et s'apprêtait à le manger lorsqu'il fut dérangé par des passants. Ces derniers affirmèrent qu'il avait alors une forme humaine : Garnier ne le nia pas, mais il affirma qu'il était changé en loup lorsqu'il avait étranglé sa victime puis lui avait arraché une jambe avec ses crocs. 

Il avait également attaqué une fillette de 10 ans, toujours sous la forme d'un loup, mais là encore il dut s'enfuir à l'arrivée de paysans ; la fillette succomba à ses blessures. Les paysans qui le mirent en fuite virent un loup, mais ils pensèrent néanmoins avoir reconnu le visage de Garnier. 

Procès de sorcier

On peut bien sûr estimer que Stubbe et Garnier ont avoué tout et n'importe quoi sous l'effet de la torture. Mais on notera surtout que l'époque où les cas de lycanthropie se multiplièrent fut également celle des grands procès en sorcellerie dans toute l'Europe, et que bon nombre de loups-garous, les Gandillon notamment, avouaient être des sorciers. 
L'étude de ce procès en sorcellerie montre que la plupart furent des dénis de justice. 
Dans les cas de vampirisme, on suppose que le vampire est un « esprit affamé », liée à la terre. 

Dans les cas de lycanthropie, il s'agit clairement d'un individu versé dans la magie et la sorcellerie, qui tentent d'invoquer les esprits pour se changer en loup. En fait, ils invitent les esprits à prendre possession d'eux. 
Les légendes de loups-garous, comme celle de vampires, comporte une forte connotation sexuelle. De nombreux criminels sexuels modernes se comportent d'une façon très proche de celle habituellement attribuée aux loups-garous. 
Le fait d'invoquer les esprits peut-il provoquer de véritables transformations physiques ? 
Benoît Bidel, la victime de Gandillon, a assuré que le loup qu'il avait attaqué avec des mains humaines ; dans l'affaire Garnier, ce dernier a reconnu avoir étranglé un jeune garçon, et les paysans qui l'ont mis en fuite alors qu'il attaquait une fillette pensaient avoir reconnu son visage. Il semble donc que le loup conservait une apparence en partie humaine (comme la créature en laquelle se transforme Lon Chaney dans le film "le loup-garou"). 

Loup garou dessin

 

Des hommes et des fauves

Dans "Man into Wolf", l'anthropologue jungien Robert Eisler postule que lorsque les premiers hommes sont passés de l'état de singe herbivore à celui de prédateur carnivore, ils ont été forcés d'acquérir quelque chose de la férocité bestiale des autres prédateurs face auxquelles il leur fallait s'imposer. 

La lycanthropie serait une forme particulière, et une survivance, de cet état de transe par lequel les hommes parvenaient à se transformer en bête fauve. 

24 avril 2014

LA BILOCATION OU DEDOUBLEMENT


bilocation

On appelle phénomène de bilocation la possibilité, pour un être humain, de se montrer dans un autre lieu que celui où se trouve son corps. J'ai connu cette expérience avec une médium qui avait la possibilité de se projeter hors de son corps et d'aller chez des gens ou dans des lieux ou elle était visible par les personnes comme"une ombre fantomatique" ou je dirais plus simplement sous forme d'hologramme. Son corps pendant l'expérience dîte de bilocation était froid comme la mort et son teint livide. Je n'ose vous dire si son coeur battait tant l'expérience m'avait impressionnée. Je pense qu'il faut une maîtrise spéciale et une sacrée concentration. Je ne pense pas que ce genre de possibilité est donnée à beaucoup d'adeptes, même à travers la méditation.

On appellera aussi bilocation, un dédoublement parfois contrôlé ou involontaire du corps éthérique, il est souvent manipulé par télépathie.

On peut voir dans cette dématérialisation, un double de notre propre personne que l'on appelle parfois "ange", car on appelle aussi le double de l'homme son ange, ou son messager.

On retrouve des exemples de bilocation chez les Saints, tel que Saint Antoine de Padoue qui sombra un jour dans son pays natal l'Espagne en un profond sommeil. Ce même jour, son père était emprisonné à Padoue en Italie car il était accusé du meurtre d'un enfant.

Saint Antoine apparut devant le juge, il désigna le vrai coupable et disparut.
Or pendant que ce fait s'est avéré en Italie, on constatait bien la présence de Saint Antoine sur le sol espagnol.

Un autre Saint nous apporte une étrange bilocation, c'est Saint François Xavier, alors qu'il se rendait du Japon à la Chine par bateau en 1571, le navire fut pris dans une violente tempête, 7 jours après le départ, le navire fut emporté par les vagues, le capitaine ordonna aux hommes de l'équipage d'amarrer la chaloupe du navire par peur qu'elle soit emportée par les vagues. Ces quinze marins furent lors de la manœuvre emportés par une vague et disparurent. Saint F. Xavier priait au commencement de la tempête, celle-ci redoublait de fureur. Les marins restants sur le navire crurent leurs compagnons perdus. Quand la tempête fut passée, le Saint persuada l'équipage qu'on les retrouverait dans 3 jours. Pendant 3 jours d'attente dans le danger de la mer fortement agitée et les doutes de l'équipage sur les retrouvailles de leurs compagnons, le Saint pria longuement en encourageant l'équipage de les attendre. Après de longues heures de doute, le troisième jour, les 15 matelots et la chaloupe refirent surface et accostèrent le navire. Ils montèrent sur le pont, et quand le capitaine voulut repousser la chaloupe, les marins s'écrièrent qu'il fallait attendre que Xavier soit sorti. C'est en vain qu'on les persuada que Xavier était resté sur le navire et n'était pas pendant ces trois jours durant avec eux dans la chaloupe à les encourager. Ils dirent qu'il était avec eux et que c'est Xavier qui les guida pendant la tempête jusqu'au navire...

Si on retrouve des expériences de bilocation dans notre histoire, c'est un acte plus fréquent qu'on le croit. Par contre il faut savoir qu'il est nécessaire d'avoir un excellent équilibre psychique.

Pour se mettre en condition, il faut être en état d'abandon du corps et de l'esprit, ne pas être angoissé, et avoir une grande confiance pour s'adonner à ce genre d'exercice.

Un détachement total est nécessaire avec son corps mais aussi avec l'environnement.
Quand l'expérience réussit, on se sent léger et exalté, on s'envole. On peut se rendre n'importe où et il semblerait qu'on voyage dans un espèce d'espace temps.
Cependant, comme la bilocation est vécue comme une expérience de mort imminente (NDE), c'est à dire que le corps matériel se sépare de son corps énergétique (âme), la personne peut être projetée hors de son corps en ayant conscience des choses dans le monde présent. On garde la vision et l'ouïe.

Aussi on peut rapporter son expérience et se rendre compte si les données qu'on a recueilli pendant ce voyage "astral" sont exactes, comme décrire une situation extérieure, ou reproduire une conversation entendue...

Il existe donc bien une image invisible de notre corps. Il existe un dernier sens qui peut rester en éveil, c'est celui du toucher, même si cela semble improbable pour un corps immatériel de pouvoir agir sur la matière, cependant rappelons que la télépathie est la base de cette expérience, aussi la pensée peut interagir sur la matière.
Des recherches établies sur l'extériorisation du double ont été menées par le Dr Kerner Justinus en collaboration avec son "cobaye" la voyante Mme Prévorst. Elle disait que l'âme s'extériorise pour voir à distance. Elle voyait les membres fantômes des personnes amputées, et les formes fluidiques des personnes décédées.

L'invisible forme fluidique d'un membre absent reste en continuité avec le corps visible, ce qui nous prouve l'existence de la forme conservée par ce fluide nerveux malgré la destruction de l'enveloppe. Ce qui explique parfois la sensation de froid dans un membre amputé. Si le double reproduit le dessin de l'organisme humain, c'est que celui-ci doit en être le générateur.

Le colonel de Rochas avec le photographe Nadar, tenta une expérience en photographiant le double de Mme Lambert (médium). Il s'agissait de savoir si le "fantôme" pourrait impressionner une plaque photographique. Dans une pièce aménagée du photographe, Mme Lambert assise décrivit ce qu'elle voyait sur la droite : son double. Une forme de vapeur lumineuse bleuâtre à peine distincte pour le corps mais avec des effluves partant des pieds, et beaucoup plus nette pour la figure qui lui apparaissait toujours de profil et comme enveloppée de flammes vacillantes.
Une fois la photo prise, Nadar et Rochas virent sur la plaque développée une tache représentant un profil humain exactement comme l'avait décrit la médium.

Il existe de nombreuses expériences scientifiques sur la bilocation, elles montrent des similitudes troublantes entre les processus d’E.S.P. ( Perception extrasensorielle) et les informations acquises par une " sortie hors du corps ". Les résultats du Docteur Osis (A.S.P.R. - New York - U.S.A.) avec Ingo Swann (1972) ou A. Tanous (1978), ceux du docteur R. Morris (P.R.F. Caroline du Nord - U.S.A.) avec K. Harary, conduisent à la conclusion que si la décorporation réelle ne peut être prouvée, elle est bien comparable à un " rêve lucide ".

24 avril 2014

EXPERIENCE DE MORT IMMINENTE TEMOIGNAGE VIDEO

 

http://youtu.be/PkVyqISqgmI

24 avril 2014

EXPERIENCE DE MORT IMMINENTE OU EMI (NDE - NEAR DEATH EXPERIENCE)

Expérience de mort imminente

L'Ascension vers l'Empyrée de Hieronymus Boschest associée par les chercheurs sur l'expérience de mort imminente aux aspects de la vision du tunnel

Expérience de mort imminente (EMI) est une expression désignant un ensemble de « visions » et de « sensations » consécutives à une mort clinique ou à un coma avancé. Ces expériences correspondent à une caractérisation récurrente et spécifique contenant notamment : la décorporation, la vision complète de sa propre existence, la vision d’un tunnel, la rencontre avec des entités spirituelles, la vision d’une lumière, un sentiment d'amour infini, de paix et de tranquillité, l'impression d'une expérience ineffable et d’union avec des principes divins ou supranormaux. Cependant, rares sont les EMI qui associent tous ces éléments et on observe une certaine variation inter-individuelle.

À la suite de ce type d'expérience, des patients déduisent la possibilité que la conscience survive à la mort. Lesneuroscientifiques expliquent généralement, et partiellement, ce phénomène par une altération de la conscience cérébrale dont les mécanismes physiologiques ont largement été étudiés. Une minorité de neuroscientifiques remettent en question le pouvoir explicatif de ces mécanismes et développent des théories rendant possible l'existence de la conscience indépendamment de l'activité cérébrale.

D'autres expressions sont parfois utilisées, comme « expérience aux frontières de la mort », « expérience de mort approchée » (EMA), « expérience de mort-retour », ou l'expression anglaise : « near-death experience » (NDE).

 

Origines du terme

L'expression « expérience de mort imminente » a été proposée par le psychologue et épistémologue français Victor Egger en 1896 dans Le moi des mourants suite à des débats menés à la fin du xixe siècle entre philosophes et psychologues, relatifs aux récits d’alpinistes de la vision complète de leur existence lors de chutes. Ces débats ont été initiés par la publication en 1892 des « Notizen über den Tod durch Absturz » [Notes sur la mort causée par une chute] par le géologue Suisse Albert Heim dans les Annales du Club Alpin Suisse. Suite à une expérience personnelle, lors d'une randonnée dans le Säntis avec un groupe d'alpinistes expérimentés, il a collecté et publié dans cette revue les sensations d'une trentaine d'autres alpinistes qui tous ont vécu une vision complète de leur existence associée a une sensation agréable de flottement et de calme infini.

« Toutes les pensées furent connectées entre elles et très claires. Elles ne furent aucunement brouillées, à la manière d’un rêve.Tout d’abord, j’ignorai quel pouvait être mon sort. […] Je pensai à enlever mes lunettes et à les jeter pour que les éclats de verre ne blessent pas mes yeux […] Je vis ensuite, à une certaine distance, se dérouler comme sur une scène ma vie entière. […] À travers une lumière céleste, tout paraissait radieux, tout était beau et sans douleur, sans peur et sans peine. […] La bataille était devenue amour. […] Une paix divine traversa mon âme comme une musique sublime. […] J’entendis ensuite le bruit sourd de l’impact annonçant la fin de ma chute. »

— Albert Heim

Dans les années 1960, des psychologues et des psychiatres nord-américains se sont intéressés à ces débats. Les Notizen über den Tod durch Absturz ont été traduites en anglais en 1972 par Russell Noyes et Roy Kletti sous le titre The Experience of Dying from Falls. Ils se sont alors intéressés à ce phénomène et ont cherché des cas similaires aux États-Unis, d'abord dans les clubs d'alpinisme, sans succès, puis parmi les accidentés de la route. La collecte suffisante de cas leur permet d'établir une hypothèse :« l'expérience s’apparente à un syndrome passager de dépersonnalisation, lorsque l’on est en danger de mort, on se scinde en un Moi en état d’alerte et en un Moi en état d’observation, rendu étranger à son propre corps, ce qui correspondrait à un mécanisme de protection de la psyché humaine».

Les EMI sont mieux connues depuis le développement et l’amélioration des procédures de réanimation. Elles ont été popularisées avec les travaux du psychiatre Raymond Moodyen 1975 sous le nom de Near Death Experience (NDE), reprenant l'expression de Victor Egger. L'impression de décorporation n'est cependant pas exclusive à l'EMI, elle était déjà présente dans diverses spiritualités, avec des témoignages de personnes rapportant être « sorties de leur corps » lors de méditation ou au moment de s'endormir (voir le« voyage astral » dans le monde paranormal).

En 2011, dans son article intitulé A Search for the Truth of Near Death Experiences, le Dr James Paul Pandarakalam souligne que « les travaux de recherche antérieure de Raymond Moody ont créé une grande controverse en thanatologie dont les conclusions ont été mises en avant par ses éditeurs sensationnalistes. Dans sa récente publication, il a déclaré nuls et non avenus ses travaux antérieurs sur les EMI et a tenté de récupérer sa crédibilité scientifique. »

Mort clinique

La mort clinique correspond à une brève période d’inconscience causée par un apport sanguin insuffisant au cerveau dû à une mauvaise circulation sanguine, à une insuffisance respiratoire, ou aux deux. Il s'agit d'un état réversible différent de la mort cérébrale. Lors d'une expérience de mort imminente suite à un arrêt cardiaque, le tracé plat de l’électro-encéphalographie ne signifie pas que le cerveau est mort. Selon Steven Laureys, chercheur au COMA Science Group (Centre de recherche du Cyclotron, Université de Liège, Belgique), l'analyse par PET-scan du cerveau lors d'un arrêt cardiaque indique qu'il conserve une activité physiologique résiduelle qui le différencie d'un cerveau mort.

Fréquence des EMI

Plusieurs études ont traité de la fréquence des expériences de mort imminente. Ces études ont fait l'objet d'une méta-analyse en 2008 au sein de l'Université de Liège. Selon cette méta-analyse, réalisée par Marie Thonnard et coll., la fréquence des EMI varie de 2 % à 12 %. L'étude de Pim van Lommel en 2001 rapporte que sur 344 patients interrogés, 62 (18 %) avaient certains souvenirs de la période d'inconscience et 41 d'entre-eux (12 %) ont expérimenté une EMI de base. Parnia en 2001 en rapporte 6 % et Greyson en 2003 en rapporte 2 %. Par ailleurs, en 2011, une nouvelle étude réalisée par Vanessa Charland-Verville en rapporte 5 % . La différence réside dans la méthodologie, van Lommel utilisant le questionnaire WCEI établi en 1980 alors que les trois autres utilisent un questionnaire plus nuancé, celui de Greyson établi en 1983. Selon la méta-analyse de Marie Thonnard et coll., la fréquence des EMI est inversement proportionnelle à l'âge, elle est plus élevée chez les personnes de moins de 60 ans; et inversement proportionnelle au déficit mnésique induit par la longueur de la post-réanimation cardio-respiratoire. La fréquence ainsi que la profondeur de l'EMI (voir échelle de Greyson) n'est par contre pas corrélée avec les facteurs tels que les substances pharmacologiques administrées, la durée du coma ou de l’arrêt cardiaque. Avoir expérimenté une EMI augmente la probabilité d'en expérimenter une nouvelle. Cependant, ce résultat peut également être induit par l'âge, en effet, les patients de ce groupe dans les différentes études sont majoritairement des personnes jeunes.

Effets de la profondeur des expériences de mort imminente sur la survie

La profondeur de l'expérience de mort imminente, définie par exemple par l'indice WCEI (Weighted core experience index) de Bruce Greyson (en) pour mesurer la « qualité » d'une EMI sous la forme d'une échelle de qualification des témoignages, est corrélée avec un risque de décès dans les 30 jours après l'arrêt cardiaque. La profondeur de l'EMI est liée au sexe, elle est dite généralement « plus profonde » chez les femmes, et au fait d'avoir eu une réanimation cardio-pulmonaire en dehors de l'hôpital. Cependant, étant donné que les patients de ce second groupe étaient plus jeunes que les autres patients, au sein des différentes études, ce résultat sur la profondeur de l'EMI peut résulter d'une différence d'âge.

Expérience de mort imminente et expérience de mort partagée

Représentation du Paradis de Dante Alighieri parGustave Doré

Les premiers témoignages contemporains

Après avoir repris conscience, certains patients font au Dr Moody un récit qui lui semble présenter des similitudes : décorporation, conviction d'être mort et cependant conscient mais dans un corps immatériel (ou corps astral), déplacement le long d'un tunnel, vision d'une lumière intense, rencontre avec des personnes décédées ou des « êtres de lumière », remémoration en accéléré de sa propre existence, prises de conscience, etc.

Dans la majorité des cas, l'expérience est jugée agréable et qualifiée de « lumineuse », avec une connotation mystique, au point que la personne éprouverait ensuite des difficultés pour revenir à la réalité matérielle du monde. Quatre pour cent (4 %) des personnes décrivent cependant cette expérience comme effrayante ou désespérante. Certaines études menées dans des contextes différents contestent ce constat et montrent une grande variation du sentiment agréable/désagréable en fonction du milieu culturel et religieux.

L'expérience type selon Moody

L'expérience « modèle » de mort imminente, selon Raymond Moody, se présente ainsi :

« Voici donc un homme qui meurt, et, tandis qu’il atteint le paroxysme de la détresse physique, il entend le médecin constater son décès. Il commence alors à percevoir un bruit désagréable, comme un fort timbre de sonnerie ou un bourdonnement, et dans le même temps il se sent emporté avec une grande rapidité à travers un obscur et long tunnel. Après quoi il se retrouve soudain hors de son corps physique, sans quitter toutefois son environnement immédiat ; il aperçoit son propre corps à distance, comme en spectateur. Il observe de ce point de vue privilégié les tentatives de réanimation dont son corps fait l’objet (...) Bientôt, d’autres évènements se produisent : d’autres êtres s’avancent à sa rencontre, paraissant vouloir lui venir en aide ; il entrevoit les esprits de parents et d’amis décédés avant lui (...) Mais il constate alors qu’il lui faut revenir en arrière, que le temps de mourir n’est pas encore venu pour lui. À cet instant, il résiste, car il est désormais subjugué par le flux des évènements de l’après vie et ne souhaite pas ce retour (...) Par la suite, lorsqu’il tente d’expliquer à son entourage ce qu’il a éprouvé entre temps, il se heurte à différents obstacles. En premier lieu, il ne parvient pas à trouver des paroles humaines capables de décrire de façon adéquate cet épisode supraterrestre (...) Pourtant cette expérience marque profondément sa vie et bouleverse notamment toutes les idées qu’il s’était faites jusque là à propos de la mort et de ses rapports avec la vie. »

— Raymond Moody, La vie après la vie, 1977, trad., Editions Robert Laffont, pp. 35 à 37.

Les quinze traits communs de l'expérience de mort imminente selon le point de vue du patient (Moody)
1) l'incommunicabilité « Je ne trouve pas de mots »
2) l'audition du verdict « J'ai entendu une voix de femme qui demandait : « Est-ce qu'il est mort ? » »
3) les sentiments de calme et de paix « Je ne ressentais absolument rien, si ce n'est paix, réconfort »
4) les bruits « J'entendais quelque chose qui ressemblait à un tintement de cloches dans le lointain »
5) le tunnel obscur « Après, me voilà comme entraîné dans ce long couloir sombre »
6) la décorporation « Je me retrouvai en train de flotter à peu près à un mètre cinquante au-dessus du sol »
7) le contact avec d'autres « Je me suis aperçue de la présence d'un tas de monde, tous des gens que j'avais connus autrefois et qui étaient passés dans l'autre monde »
8) l'être de lumière « C'est alors qu'est intervenue cette lumière brillante »
9) le panorama de la vie « Des retours en arrière ont commencé, je me retrouvais toute petite et, à partir de là, je me suis mise à avancer à travers les premiers temps de mon existence, année après année, jusqu'au moment présent »
10) la frontière ou limite « Des paroles me sont venues à l'esprit : 'Veux-tu mourir ? »
11) le retour « Je me sentais un devoir envers les miens, alors j'ai pris la décision de revenir »
12) le problème du témoignage  
13) les répercussions sur la conduite de vie {« Leur vie avait gagné en profondeur », « Réfléchir sur des problèmes philosophiques », « J'avais brusquement mûri », « [avant] j'agissais sous le coup d'impulsions ; maintenant je réfléchis ... tout passe par ma conscience », « J'ai été plus consciente de posséder un esprit qu'avant de posséder un corps », « Depuis lors, on m'a souvent fait remarquer que je produisais un effet calmant sur les gens », « Presque tous les témoignages mettent l'accent sur l'amour du prochain, unique et profond », « En outre ... importance de la recherche de la connaissance » )
14) les nouvelles perspectives sur la mort  
15) les confirmations.  

Le psychiatre Stanislas Grof, connu pour ses travaux sur les expériences sous LSD, comme l'un des fondateurs de la « psychologie transpersonnelle » et promoteur de la« respiration holotropique » déclare :

« Un exemple intéressant d'expérience de sortie du corps véridique, en situation de mort imminente, est celui de Ted, un enseignant afro-américain de 26 ans, souffrant d'un cancer inopérable... L'équipe médicale s'était décidée à l'opérer... Nous apprîmes qu'au cours de l'opération, Ted avait eu deux arrêts cardiaques entraînant une mort clinique et qu'il avait dû être réanimé à deux reprises... Nous interrogeâmes Ted sur ce qu'il avait vécu...  Sa conscience se trouvait en haut du plafond et il n'arrivait pas à revenir dans son corps...  Il se mit à décrire avec précision ce que nous portions [comme vêtements] lors de notre précédente visite. Il ne faisait aucun doute qu'il avait perçu avec justesse les personnes présentes dans la pièce, alors que ses yeux étaient restés fermés. Il avait même remarqué à un moment des larmes couler sur les joues de Joan [Halifax]...  [Il vit] une lumière brillante, [accompagnée] d'un sentiment de sacré et d'une profonde paix intérieure.  Il voyait simultanément un film au plafond retraçant de façon très intense tout le mal qu'il avait fait dans sa vie. Devant ses yeux défilaient les visages de toutes les personnes qu'il avait tuées pendant la guerre, il ressentit la douleur et les souffrances de toutes les personnes auxquelles il avait fait du mal, tout au long de sa vie. »

— Stanislav Grof, Quand l'impossible arrive, 2007, Guy Trédaniel éditeur, pp. 205-207.

Le concept de « mort partagée »

Il existe aussi ce que Raymond Moody appelle les « expériences de mort partagée » dans son dernier ouvrage intitulé Témoins de la vie après la vie.

Les expériences de mort partagée ressemblent aux expériences de mort imminente (décorporation, vision autoscopique, lumière mystique, sentiment exacerbé de bien-être, d’amour et de paix, etc.) à un détail près : elles sont vécues par des gens en bonne santé, physique et psychologique mais qui se manifestent au moment du décès d’un proche. Ils se tiennent près du corps et se sentent transportés ailleurs, comme échappés de leur propre corps, immergés dans une intense lumière et « participent » dans la paix et l’amour au départ du proche (ou du patient) après avoir généralement visualisé à ses côtés le film de sa vie.

Voici comment est exposé dans Témoins de la vie après la vie le récit modèle d’une telle expérience :

« Une femme appelée Jane est assise auprès de son mari, en phase terminale d’un cancer, après trente ans de vie commune. Il a perdu conscience et, d’après le médecin qui le soigne, sa mort est imminente. (…) Tandis qu’elle le regarde, une brume blanche s’élève et se dissipe dans l’air au-dessus de lui. (…) Soudain, la chambre s’éclaire et s’emplit d’une lumière blanche dans laquelle dansent des particules. Jane, qui se sent un peu étourdie, comprend tout à coup qu’elle a quitté son corps et qu’elle flotte non loin du plafond de la chambre. Elle se voit en bas, assise auprès du cadavre de son mari, ce qui lui parait bizarre car elle le sent en même temps non loin d’elle. Elle tourne la tête et le voit qui lui sourit (…). Le couple continue à planer tandis que des scènes de leur vie surgissent autour d’eux. Ils voyagent dans leur passé en voyant défiler ces fragments dont certains se présentent de façon panoramique ; (…). Parmi ses scènes, se trouvent des séquences dont Jane ne fait pas partie, des scènes de la vie de son mari. (…) Ensemble, ils se déplacent vers un coin de la chambre qui n’est plus à angle droit. Toute la pièce a changé de forme et semble continuer à se transformer (…). C’est peut-être dû à cette ouverture, à ce tube qui semble se dilater près du plafond, comme une porte vers un ailleurs. Jane et son mari y pénètrent (…) [et] débouchent dans un paysage édénique. Autour d’eux, tout n’est que beauté. (…) Jane et son mari marchent sur un sentier qui descend vers un cours d’eau. Comme ils s’en approchent, Jane se rend compte qu’elle ne peut pas aller plus loin. (…) Elle est heureuse pour son mari qui ne souffre plus et n’a plus de corps mortel. Elle prend congé de lui et, en un éclair, se retrouve dans son corps de chair et d’os, assise auprès de celui, inerte, de son mari(…) »

Sept caractéristiques selon Moody

Plus succinctement, Raymond Moody analyse sept éléments constitutifs de ce phénomène :

  1. « Le changement de géométrie » : la pièce semble « se muer » en quelque chose d’autre, elle « s’étire et s’effondre en même temps, [dessinant comme] une géométrie alternative » dit un expérienceur mathématicien .
  2. « Une immersion dans une lumière mystique » : source de pureté, d’amour, de paix.
  3. « Une musique et des sons musicaux » accompagnent l’expérience.
  4. « Décorporation » de l’expérienceur et de la personne décédée.
  5. Ils revivent ensemble « le film du passé » du défunt : « Je me tenais devant ce qui ressemblait à un vaste écran avec mon mari qui venait de mourir et nous regardions sa vie se dérouler sous nos yeux. Certaines des choses que j’ai vues, je les ignorais complètement jusqu'alors »
  6. « Découverte d’un paysage irréel ou édénique »
  7. « La brume au moment de la mort » : celle-ci correspond à une espèce de fumée blanche qui s’échappe du corps défunt et prend parfois une forme humaine.

Dans son livre Glimpses of Eternity, an investigation into shared death experiences coécrit avec Paul Perry et publié en 2010, Moody propose que les neurones miroirs du système empathique pourrait contenir la clé pour expliquer le mécanisme de transmission de l'expérience de mort partagée. Les neurones miroirs joueraient un rôle dans la cognition sociale, notamment dans les processus affectifs, tels que l'empathie.

À plus long terme, on note fréquemment un développement de l'empathie, la remise en cause des priorités et la modification du mode de vie. Quelques Répercussions sur la conduite de la vie (p. 102-107) :

  • « Leur vie avait gagné en profondeur »,
  • « Réfléchir sur des problèmes philosophiques »,
  • « J'avais brusquement mûri »,
  • « [avant] j'agissais sous le coup d'impulsions ; maintenant je réfléchis ... tout passe par ma conscience »,
  • « J'ai été plus consciente de posséder un esprit qu'avant de posséder un corps »,
  • « Depuis lors, on m'a souvent fait remarquer que je produisais un effet calmant sur les gens »,
  • « Presque tous les témoignages mettent l'accent sur l'amour du prochain, unique et profond »,
  • « En outre ... importance de la recherche de la connaissance »,
  • « En aucun cas elle ne leur a inspiré l'idée d'un salut instantané ou d'une infaillibilité morale ».

Les échelles d'EMI

Généralement, les cas avérés d'EMI sont considérés lorsqu'un patient a subi une mort clinique et a été ranimé avec succès. Leurs témoignages peuvent ensuite être comparés à une échelle EMI construite selon le modèle de Rasch, une approche mathématique simple utilisée dans le cadre de la théorie des réponses aux items, pour les normaliser et les investiguer objectivement.

Kenneth Ring a notamment construit l'indice WCEI (Weighted core experience index) pour mesurer la « qualité » de l'EMI et Bruce Greyson (en) une échelle de qualification des témoignages.

L'indice WCEI comprend 10 items cotés par leur présence ou absence, les scores de 1 à 5 identifiant une expérience superficielle, de 6 ou plus une expérience de base et de 10 une NDE profonde. Les questions de ce questionnaires sont les suivantes :

  1. le sentiment subjectif d’être mort ;
  2. un sentiment de paix ;
  3. la séparation du corps ;
  4. l’entrée dans une région sombre ;
  5. rencontrer une présence ou entendre une voix ;
  6. examiner sa propre vie ;
  7. voir ou être enveloppé dans la lumière ;
  8. voir des couleurs magnifiques ;
  9. entrer dans la lumière ;
  10. rencontrer des esprits.

L'échelle de Greyson est une version révisée de l'indice WCEI. Il se base sur un questionnaire construit de façon à obtenir un résultat chiffré pour quantifier les expériences de mort imminente. Le questionnaire est réparti en quatre catégories (cognitive, affective, paranormale, et transcendantale), il comprend 16 items avec un choix possible de 3 réponses pour chaque item. Un score minimal de 7 sur 32 est évalué positif.

Après l'écoute attentive des histoires des patients, les neuroscientifiques, en concertation avec les neuropsychologues, essaient de caractériser ses mémoires afin de mettre en évidence la part potentielle de récits inventés, la possibilité de comparer ces mémoires avec d'autres perceptions subjectives comme le rêve ou les hallucinations.

Certaines techniques de méditation pourraient également provoquer des sensations que certains rapprochent de l'EMI sans toutefois les reproduire dans leur ensemble[réf. nécessaire].

Beaucoup d'EMI apparaissent après un épisode crucial (exemple : lorsque le patient entend qu'il est déclaré mort par le médecin ou l'infirmière), ou lorsque la personne ressent l'impression d'être dans une situation fatale (exemple : juste avant un accident de voiture).

Selon des études épidémiologiques, les témoignages d'EMI seraient plus fréquents chez les sujets âgés de moins de 60 ans.

Que ces expériences de mort imminente soient ou non hallucinatoires, elles ont toujours un impact profond sur l'individu. Beaucoup de psychologues ont reconnu cet impact, sans préjuger de la nature objective de l'expérience décrite. Sans chercher nécessairement à discréditer les interprétations radicales, voire religieuses des EMI, les scientifiques se sont prudemment bornés à essayer de comprendre les mécanismes biologiques sous-jacents. La psychologue britannique Susan Blackmore s'est distinguée par un examen détaillé et non partisan des récits d'EMI, et par une critique exigeante des « théories » les plus populaires. Elle met en avant les défauts rédhibitoires de ces dernières et elle propose l'esquisse d'une interprétation qui fait des traits typiques de l'EMI des manifestations mentales d'un cerveau placé dans des conditions critiques (défaut d'oxygénation cérébrale, etc.).

L'étude de Pim van Lommel

Vue d'artiste d'une expérience de mort imminente. On y retrouve l'image du tunnel avec une lumière à son extrémité

La première étude clinique sur les expériences de mort imminente chez des patients en arrêt cardiaque a été réalisée parSam Parnia (en) en février 2001, suivie en décembre 2001 par celle de Pim van Lommel, un cardiologue néerlandais, et son équipe (The Lancet, 2001). Sur 344 patients qui ont été réanimés avec succès après avoir souffert d'un arrêt cardiaque, 62 (18 %) ont exprimé un souvenir peropératoire et parmi ceux-ci, 41 (12 %) ont expérimenté une EMI « classique », qui inclut une expérience de sortie du corps. Selon van Lommel, les patients se souviennent des détails de leur état durant leur arrêt cardiaque bien qu'ils soient cliniquement mort avec une activité du cortex cérébral plate. Parmi les 62 patients qui ont exprimé un souvenir, 50 % ont rapporté une conscience d'être mort, 31 % se souviennent d'avancer dans un tunnel, tandis que 32 % décrivent la rencontre de personnes décédées. Par ailleurs, si les patients qui ont vécu une EMI signalent souvent un sentiment de paix et de bonheur, seulement 56 % des sujets de l'étude associent l'expérience avec de telles émotions positives. Aucun patient n'a rapporté une EMI pénible ou effrayante. De même, les personnes qui ne connaissent pas d'EMI après un arrêt cardiaque se désintéressent de la spiritualité, et leur peur de la mort a également diminué. Ces deux processus, comme la plupart des transformations psychologiques associés à une approche de la mort, se déroulera sur plusieurs années.

Van Lommel conclut que ses découvertes supportent la théorie que la conscience perdure malgré l'absence d'activité neuronale dans le cerveau. Van Lommel conjecture que la continuité de la conscience peut être réalisable si le cerveau agit comme un récepteur pour l'information générée par le souvenir et la conscience, qui existaient indépendamment du cerveau, de même que l'information radiophonique, la télévision et l'internet existent indépendamment des instruments qui reçoivent ces émissions.

Pim van Lommel et al. argumentent que, « avec une explication purement physiologique comme l'anoxie cérébrale pour l'expérience de mort imminente, la plupart des patients qui ont été cliniquement morts devraient en rapporter une. » Selon le chercheur Sam Parnia de l'Université de Southampton, « la mort commence lorsque le cœur cesse de battre, mais nous pouvons intervenir et ramener les gens à la vie, parfois même au bout de trois à quatre heures quand ils sont maintenus très froids. Il se pourrait qu'une proportion beaucoup plus élevée de gens aient des expériences de mort imminente, mais ne s'en souviennent pas. »

Les expériences de ce type sont en général très marquantes pour les sujets qui les vivent. Le retour à la conscience peut s'accompagner d'une certaine confusion entre l'EMI et la réalité et à une peur d'être considéré comme victime de maladie mentale.

Les conclusions de l'étude de Pim van Lommel, en faveur de l'hypothèse de la survie (c'est-à-dire que la conscience peut fonctionner totalement indépendamment du cerveau et, par conséquent, survivre à la mort de celui-ci), ont été critiquées par des mouvements sceptiques ainsi que par les neuroscientifiques qui estiment avoir une théorie claire du phénomène (voir ci-dessous les explications neuroscientifiques).

Point de vue spirituel et des patients

Le cas de Pamela Reynolds

Article détaillé : Le cas de Pamela Reynolds.

Contemporain, initialement rapporté par un médecin, repris dans les médias et critiqué, le cas de Pamela Reynolds est populaire. Cette américaine, alors âgée de 35 ans, a vécu en 1991 une EMI pendant une opération d'un anévrisme géant au tronc basilaire. Avoir un tel anévrisme est très délétère, il peut se rompre et saigner à tout moment, détruisant alors le tronc cérébral adjacent et causer la mort. Enlever un tel anévrisme géant est très délicat et sa localisation est également très difficile à approcher. Pour réaliser cette opération à hauts risques, le neurochirurgien Robert F. Spetzler (en) a utilisé la technique nommée « arrêt cardiaque hypothermique » (Deep hypothermic circulatory arrest (en)) dont il a l'expertise qui consiste à abaisser la température corporelle à 15,5 °C et à mettre en place une circulation sanguine extracorporelle. Ceci permet d'enlever l'anévrisme sans perte de sang excessives aussi bien que de protéger les tissus cérébraux adjacents de dommages éventuels. De ce fait, Pamela Reynolds a été maintenue 45 minutes avec un électroencéphalogramme (EEG) plat, c'est-à-dire sans aucune activité électrique cérébrale détectable. L'opération proprement dite à duré près de 6 heures. La littérature paranormale affirme que l'EMI de Pamela Reynolds s'est déroulée durant cette période d'arrêt cardiaque hypothermique.

Selon son récit, elle est sortie de son corps au moment de l'arrêt de l'EEG et elle a pu raconter en détail, après coup, toute l'opération à laquelle elle aurait assisté de l'extérieur : les anecdotes entre infirmières, les instruments chirurgicaux utilisés, puis une phase transcendante, le tunnel, la lumière. Elle est morte le 29 mai 2010, à l’âge de 53 ans, 19 ans après son opération.

L'expérience de mort imminente de Pamela Reynolds est considérée par certains comme une preuve de la réalité de la survie de la conscience après la mort, et de la vie après la mort. Ce récit d'EMI a gagné une popularité internationale énorme depuis sa publication en 1998 dans le livre Light and Death38 du cardiologue américain Michaël Sabom. Ce récit a été repris par Daniel Maurer dans Les Expériences de mort imminente (voir Bibliographie). Les témoignages de Pamela Reynolds et de ses médecins ont donné lieu à un reportage diffusé mondialement.

Analyse du cas par des sceptiques

Dans le magazine Skeptic (en), organe de la Skeptics Society (en), l'anesthésiste G.M. Woerlee déclare que cette vidéo est « incroyablement trompeuse et inexacte ». Il s'étonne que les Drs Sabom et Spetzler aient pu coopérer à la création du contenu de cette vidéo qu'il qualifie encore d'« incroyablement imaginative ». Woerlee relève que le compte rendu « raisonnablement précis » de l'histoire de Pamela Reynolds dans le chapitre 5 de Light and Death, écrit par le Dr Sabom, révèle que c'est le mauvais fonctionnement de son corps qui est à l'origine de l'EMI. En confrontant le récit de Pamela Reynolds et le compte rendu du protocole opératoire décrit dans le livre de Sabom, le Dr Woerlee conclut que l'EMI de Pamela Reynolds ne s'est pas déroulé durant la phase d'EEG plat induite par l'arrêt cardiaque hypothermique.

Au sujet du récit sur les détails de l'opération, le Dr Woerlee objecte que Pamela Reynolds devait nécessairement connaître de nombreux détails de son opération en raison d'une prescription légale déjà en vigueur en Arizona en 1991 qui contraignait le corps médical à obtenir par écrit le consentement éclairé du patient pour toute procédure potentiellement mortelle. Le chirurgien doit informer le patient sur la nature et le but de l'opération, les bénéfices attendus et les risques encourus. Pamela Reynolds était éveillée lorsqu'elle a été amenée en salle d'opération. Ainsi, elle aurait vu la préparation de la salle d'opération, les chariots sur lequel se trouvaient les instruments couverts, les moniteurs d'anesthésie et de neurophysiologie, de nombreux membres du personnel, ainsi que de nombreux autres détails. Nous le savons par son récit contenu dans le livre duDr Sabom.

Dans le numéro d'automne 2011 du Journal of Near-Death Studies, Woerlee argumente le cas où les quatre perceptions auditives véridiques rapportés de Pamela Reynolds peuvent être expliquées par sa capacité à entendre durant les périodes d'attention consciente sous l'influence de la combinaison de médicaments utilisés pour l'anesthésie générale au cours de l'opération de son anévrisme géant de l'artère basilaire. En effet, depuis les années 1970 les études ont révélé que le cerveau des personnes sous anesthésie générale répondent aux sensations tels que le toucher, les mouvements, la lumière, les sons et la douleur, mais très peu de gens se souviennent de ces choses. C'est la qualité de l'anesthésie qui permettra d'inhiber ces souvenirs. De plus, la description du Dr Sabom relative au dispositif auriculaire destiné à vérifier l'intégrité du tronc cérébral révèle qu'il n'est pas familier de cette technique. Selon sabom, Pamela ne pouvait pas entendre en raison de l'émission répétitive de cliquetis à 100 dB dans chacune de ses oreilles. L'analyse de cette technique de vérification de l'intégrité du tronc cérébral par le Dr Woerlee montre que la perception auditive reste possible. Woerlee démontre en se référent aux détails opératoires que Pamela Reynolds percevait deux sons différents émis dans chacune des oreilles, à droite un cliquetis à 11,3 clics par seconde émis à95 dB et à gauche un son blanc à 40 dB. Les cliquetis occupaient au plus seulement 12,46 % de son audition et de la capacité de traitement du tronc cérébral. Cette durée lui laissait suffisamment de temps et de capacité neuronale pour percevoir d'autre sons. Concernant le son blanc émis à gauche, il n'empêche pas l'audition des sons supérieurs à40 dB, ce qui est le cas des phénomènes auditifs qu'elle a perçus, le niveau sonore d'une conversation étant compris entre 60 et 70 dB, le niveau sonore de l'écoute de musique est compris entre 70 et 85 dB. Par conséquent, ni les cliquetis ni le son blanc avec les paramètres décrits n'inhibent la perception sonore par conduction aérienne ou osseuse (Reynolds décrit la perception sonore par conduction osseuse de la perceuse pneumatique qui a servi à préparer les quatre ouvertures nécessaires à la découpe de la boîte crânienne).

Le Journal of Near-Death Studies étant une revue à comité de lecture, les réponses des deux relecteurs, l'anesthésiste Stuart Hameroff et le philosophe mathématicien Chris Carter, ainsi que la réplique de Woerlee ont été colligées dans cette même édition. L'anesthésiste Stuart Hameroff, reconnait qu'il est possible que Pamela Reynolds ait expérimenté un éveil conscient durant l'anesthésie, cette complication d'anesthésie étant reconnue par la communauté scientifique. Il reconnaît également que le monitoring de la profondeur de l'anesthésie est imparfait. Il reconnaît enfin que « si on accepte que la technique du BAER est improprement utilisée, il est possible que Reynolds ait eu un éveil conscient durant l'anesthésie plutôt qu'une sortie du corps et une expérience de mort imminente. » Il souligne cependant que la technique du BAER (en anglais : Brain-stem auditory evoked response) sert de référence pour contrôler la profondeur d'une anesthésie et prévenir la possibilité de signes d'éveil. Concernant la conscience auditive en absence de support auditif physique, la question ne lui semble pas problématique car, selon lui, la conscience dans les conditions normales n'est pas comprise. Il se réfère aux travaux de Penrose et lui-même pour affirmer que « la conscience se situe au niveau de la géométrie de l'échelle de Plank dans le cerveau mais est capable d'une répartition non locale. »

Études survivalistes

Certains considèrent les EMI comme le précurseur d'un au-delà, affirmant que les EMI ne peuvent pas être entièrement expliquées par des causes physiologiques ou psychologiques, et que la conscience peut fonctionner indépendamment de l'activité cérébrale. Beaucoup de témoignages d'EMI semblent inclure des éléments qui, selon plusieurs théoriciens, ne peuvent s'expliquer que par une conscience désincarnée. Par exemple, dans un témoignage, une femme décrit avec précision un instrument chirurgical qu'elle n'avait pas vu auparavant et elle rapporte une conversation qui a eu lieu alors qu'elle était sous anesthésie générale. Dans un autre récit, issu d'une étude prospective néerlandaise sur les EMI, une infirmière a enlevé le dentier d'un patient inconscient atteint d'une crise cardiaque, et lorsqu'il recouvra ses esprits demanda à cette infirmière de le lui rendre. Il est difficile d'expliquer en des termes habituels comment un patient inconscient pourrait par la suite avoir reconnu l'infirmière.

Le docteur Michael Sabom rapporte le cas d'une femme qui a subi une opération chirurgicale pour un anévrisme. La femme a signalé une expérience hors du corps qui continua alors qu'il y avait une absence totale d'activité EEG pendant une brève période.

Greyson affirme qu'« aucun modèle physiologique ou psychologique n'arrive à expliquer à lui seul toutes les caractéristiques communes des EMI. Le paradoxe d'une lucidité et d'une conscience accrues de son environnement et de soi ainsi que le processus de pensée logique qui apparaît dans une telle période d'altération et de confusion cérébrale soulève de singulières et troublantes questions à propos de notre compréhension actuelle de la conscience et de sa relation avec la fonction cérébrale. Cette capacité de sensations claires et ces processus complexes de perception pendant une période de mort clinique apparente contredisent l'idée que la conscience est localisée exclusivement dans le cerveau. »

Certaines recherches ont suggéré que les patients inconscients peuvent continuer à entendre des conversations, même si les appareils médicaux n'enregistrent aucune activité cérébrale. Les recherches menées à l'université de Sheffield conduisent à la conclusion que la libération d'adrénaline provoquée par des lésions tissulaires au cours de la chirurgie peuvent provoquer cela. Des résultats récents ont également montré que les personnes diagnostiquées dans un « état végétatif définitif » peuvent communiquer par l'intermédiaire de leurs pensées, ce qui fut détecté par IRMf50.

La compréhension religieuse du phénomène

De nombreux aspects des récits d'expériences de mort imminente font état de phénomènes qu'on retrouve dans des textes sacrés, dans le mouvement spirite, le thème hindouiste du karma, de la réincarnation ou des phénomènes paranormaux.

Même si certains prétendent que ce sont des expériences de type EMI qui ont influencé la rédaction de textes religieux, la position scientifique est que le scénario des EMI serait plutôt une création du cerveau pour construire, à partir d'un ensemble de sensations, un récit cohérent avec les références culturelles du sujet. Ainsi dans l'aire d'influence chrétienne latine avec les récits dits de Voyages de l'âme du VIIe au xiiie siècle.

De plus, il a été constaté que les expériences de mort imminente chez les enfants (qui n'ont, en général, pas eu le temps de développer une croyance particulière) sont plus limitées (exemple : un garçon qui n'a fait que parler avec son frère, ou une fillette ayant eu une conversation avec sa mère).

Pour autant, il n'y a pas plus d'EMI chez les croyants que chez les athées.

Selon certains kabbalistes modernes, les états rencontrés lors d'une EMI seraient décrits par les sephiroth de la kabbale. Sous cette optique mystique, on pourrait mourir une dizaine de fois, à chaque fois intégrant un nouveau monde (ou sephirah, singulier de sephiroth).

On retrouve dans certains témoignages une certaine thématique du mouvement New Age, en particulier l'usage qui est fait de termes tel que « lumière », « amour », « énergie » et la notion de « voyage astral ».

Dans son ouvrage Le Livre tibétain de la vie et de la mortSogyal Rinpoché écrit que certains Occidentaux assimilent la NDE aux descriptions du Bardo Thödol. Sogyal Rinpoché note que la question méritera une étude dépassant le cadre de son livre. Il aborde cependant la question en termes de similitudes et différences. Il note que l’expérience de sortie hors du corps de la NDE correspond à la description du Livre des Morts Tibétain. Il mentionne qu’au Tibet, les Tibétains sont familiers avec le phénomène de délok (dé lok, qui est revenu de la mort), une notion décrite par Françoise Pommaret dans son ouvrage Les Revenants de l'au-delà dans le monde tibétain. L’expérience des déloks correspond au Bardo Thödol et à la NDE.

Dans l'ouvrage Dormir, rêver, mourir : explorer la conscience avec le Dalaï-Lama, un débat est ouvert entre des scientifiques et le dalaï-lama, où ce dernier donne des arguments en faveur d'un état de rêve, et non d'une sortie hors du corps de l'esprit.

Pour Ajahn Brahm, les EMI démontrent une certaine indépendance entre la conscience et le corps (qu'il voit confirmée par l'expérience méditative de Dhyāna), sans qu'il soit pourtant possible d'affirmer que la conscience soit une entité transcendante ou immortelle (conformément à la doctrine d'anatman).

Points de vue scientifique

Selon certains scientifiques, les EMI peuvent être expliquées par des manifestations physiologiques et psychologiques.

Les circonstances cliniques qui peuvent amener à une EMI incluent les conditions suivantes : arrêt cardiaque, choc post traumatique après une perte importante de sang ou des complications périopératoires, choc anaphylactique, électrocution, coma, hémorragie intracérébrale ou infarctus cérébral, tentative de suicide, quasi-noyade ou asphyxie, apnée, et dépression grave.

Explication physiologique

Plusieurs neuroscientifiques expliquent les expérience de mort imminente par une altération de la conscience, celle-ci étant due à la perturbation de la chimie cérébrale se produisant durant le processus de mort ou pouvant résulter d'une réponse psychologique à la perception de la menace de mort. Le cerveau est supposé être hypoactif pendant un arrêt cardiaque. Cependant la neurophysiologie au moment de l'arrêt cardiaque n'a pas été systématiquement étudié chez les survivants d'un arrêt cardiaque, des indices laisseraient penser que ce n'est pas le cas au début de l'arrêt cardiaque, des poussées de l'activité électroencéphalographique (mesurée par l'index bispectral) ont été rapportées chez les humains subissant le don d'organes après décès cardiocirculatoire. Un modèle animal a été établi pour analyser l'état de conscience chez les mammifères lors des premières dizaines de secondes de la mort clinique. Les résultats expérimentaux permettent d'observer une augmentation généralisée et transitoire de l’activité cérébrale associée à une forte excitation cérébrale. Au début de la mort clinique, de nombreuses signatures électriques déjà connues de la conscience dépassent les niveaux identifiés dans l’état de veille, ce qui suggère que le cerveau est capable d’une activité électrique organisée au cours de la phase précoce de mort clinique. Par ailleurs, on a montré que l'hypercapnie et l'hyperkaliémie sont des indicateurs pour la survenue des EMI lorsque ces taux atteignent un certain seuil. Les facteurs physiologiques qui peuvent être importants dans le déclenchement des EMI sont l'anoxie, la présence d'endorphines, de dopamine et de sérotonine. Ces facteurs peuvent induire une activité anormale du lobe temporal ou du système limbique. le lobe temporal est probablement crucial dans les EMI de par sa sensibilité à l'anoxie dont les stimulations sont connue pour induire des hallucinations, des rétrospectives de la mémoire, et des expériences de sortie du corps. La privation d'oxygène, ou anoxie, est connue pour provoquer de nombreux symptômes de l'EMI. Ce processus fait intervenir les récepteur NMDA67. Ces récepteurs sont abondant au niveaux des synapses du cortex des lobes temporaux et frontaux. Ces lobes sont impliqués dans des processus cognitifs tels que la pensée, la mémoire et la perception. Les récepteurs NMDA sont activés par le glutamate, un neurotransmetteur, mais si la libération de glutamate est trop élevée, comme par exemple lors d'une anoxie, elle peut entraîner la mort des neurones par un processus appelé «excitotoxicité». Le cerveau possède des mécanismes de protection contre l'excitotoxicité due à l'anoxie. Afin d'inhiber l'excitotoxicité, un inhibiteur compétitif peut se fixer sur un site allostérie à proximité des récepteur NMDA, l'encombrement stérique empêche physiquement l'accès du glutamate aux récepteur NMDA. Le blocage des récepteurs NMDA a pour effet secondaire de bloquer l'activité des neurones. Or, une diminution de l'activité des neurones du lobe temporal droit, plus particulièrement du gyrus angulaire, peut induire une expérience de sortie du corps (phénomène autoscopique). En effet, en 2002Olaf BlankeStephanie OrtigueTheodor Landis et Margitta Seeck, du département de neurologie de l'hôpital universitaire de Genève ont publié dans la revue Nature un article décrivant une expérience de décorporation provoquée par la stimulation électrique du gyrus angulaire chez une patiente épileptique. D'après Olaf Blanke et Christina Mohr les phénomènes autoscopiques comprennent les expériences de sortie du corps (OBE  : Out of Body Experience), les hallucinations autoscopiques (dénommées aussi  : autoscopie externedeutéroscopie ou hallucination spéculaire), et l'héautoscopie.

  • Les expériences de sortie du corps sont définies comme une impression de voir son environnement, et donc souvent son corps physique, à partir d'un point extérieur à celui qu'un sujet occupe concrètement. Le point de vue extérieur le plus fréquemment cité est celui qui se situe au-dessus de son propre corps.
Notons au passage que, lorsque le phénomène d'OBE a lieu pendant le sommeil, le corps dédoublé prend différentes dénominations suivant les auteurs : corps de rêve, défini par Frederik van Eeden, dont sa description ne peut être distinguée du double astral, mais qu'il considère comme un produit de son imagination, Moi corporel imaginairedéfinit par Frétigny et Virel, qui l'expliquent comme une expérience où le sujet projette deux corps imaginaires : un qui agit et un qui demeure immobile.
  • Les hallucinations autoscopiques sont définies comme la vision de soi-même à partir de son corps physique réel. Il n'y a pas en fait de phénomène de dédoublement au sens strict. Catherine Lemaire se pose la question de savoir pourquoi la vision est décrite comme étant semi-transparente dans les hallucinations autoscopiques alors qu'elle semble très concrète dans les expériences de sortie du corps. En tout état de cause, aux hallucinations autoscopiques semblent correspondre les phénomènes du doppelgänger et de la bilocation.
  • L'héautoscopie est une expérience intermédiaire entre l'OBE et l'hallucination autoscopique où le sujet ne sait pas toujours s'il est décorporé, ou si son point de vue se situe depuis son corps ou depuis son double.

Selon Susan Blackmore, l’anoxie serait également impliquée au niveau du cortex visuel en induisant la désinhibition corticale et serait ainsi à l'origine de la vision du tunnel. Le cortex visuel est organisé avec de nombreuses cellules dédiées à la vision au centre du champ visuel, et peu à la périphérie. L’excitation aléatoire produit un effet de lumière brillante au centre du champ visuel et un fondu vers l'obscurité en périphérie, en d'autres termes, un effet tunnel.

Par ailleurs, certains ont fait un rapprochement avec les irruptions de sommeil paradoxal dans l'état de veille constatées dans certaines pathologies. Il s'agit d'une activation ducortex occipital, régulée par plusieurs structures du tronc cérébral comme le noyau pedonculopontin, le tegmentum latéral, le raphé dorsal, le locus cœruleus (mécanisme cholinergique qui contrebalancerait la réaction d'alerte noradrénergique impliquant le locus cœruleus). Kevin Nelson a poursuivi ses recherches et établi le rôle dutronc cérébral dans le déclenchement des phénomènes visuels d'EMI.

24 avril 2014

VIES ANTERIEURES ET REINCARNATION

Je livrerais ici quelques expériences personnelles pour commencer :

En 1987, alors que j'attendais mon fils, je me suis mise à faire une série de rêves assez impressionnants, tournant tous autour du même thème : l'Allemagne durant la seconde guerre mondiale.

Il parait que la grossesse favorise la remontée des souvenirs de vies antérieures. Depuis toujours, je m'interessais à la langue allemande (que j'aime toujours), à la seconde guerre mondiale. Le simple fait de regarder des émissions sur les camps de concentrations suffisaient à créer chez moi une impression de "déjà vu" et de tristesse absolue. J'ai donc commencé à faire des rêves, dans lesquels j'étais un homme. Je me trouvais dans un train, avec une valise. Ce train remontait vers le nord. Je voyais des panneaux, mais je n'arrivais pas à lire les noms. Mais moi je savais qu'il s'agissait de l'Allemagne, et que je rentrais chez moi, enfin. J'ai fait ce rêve à plusieurs reprises. Puis il s'est modifié et précisé :  je me voyais dans une gare, il y avait une enorme horloge sur un mur, et une voix masculine disait en écho "Allemagne, Berlin". Dans le même temps, des hommes vêtus comme ceux de la Gestapo me faisaient descendre sans ménagement du  train. Les deux mots résonnaient toujours. C'était effrayant.  Ensuite je me suis retrouvé(e) dans un camp de concentration, dans une file de prisonniers. Je fermais la marche, et j'avais des chaînes aux pieds. J'étais Allemand.  Puis je me suis retrouvée devant un médecin SS. Qui m'a secoué(e) et secoué(e) afin que je lui donne mon nom. Et j'ai hurlé "Arthur". Cette nuit là je me suis réveillée en sursaut, avec l'impression que des tas d'aiguilles me piquaient partout. J'étais effrayée. Ce rêve avait une telle intensité et une telle matérialité que ça ne pouvait pas être un simple rêve. Pour moi il s'agissait d'autre chose.

De plus, à cette époque, j'habitais un endroit où des blockhauss allemands s'étalaient sur le bord de mer. Sans doute que tout était lié.

Deux autres anecdotes me sont arrivées :  un mercredi à midi, la sirène des pompiers a retenti. Normal. Mais la réaction que j'ai eu ne l'était pas. Complètement paniquée, je me suis demandé où j'allais pouvoir me cacher... il m'a fallu quelques minutes pour réaliser que ce n'était pas une alerte, mais la sirène des pompiers !

Une autre fois, je discutais avec mon frère, et la conversation a roulé sur la guerre. Et à un moment j'ai dit "mon dieu, je n'aimerais pas revivre ça"... c'est sorti spontanément et comme pour la sirène, c'est après coup que j'ai réalisé.

Il y a trois ans et demi, j'ai découvert la ville de Metz. Je suis tombée sous le charme, et je m'y suis sentie très bien. J'ai appris qu'elle avait été bâtie par les allemands...

Ce sont les ressentis les plus précis que j'ai eus. Je pense avoir aussi vécu une vie au Moyen-Age puisque c'est une période qui me fascine et qui me semble familière. J'étais sans doute guérisseuse, ou quelque chose comme ça, mais il faudrait que je travaille sur le sujet pour avoir plus de précisions.

La transmigration des âmes

a mort dans un monde est simultanément une naissance dans l'autre monde. Et réciproqueLment. Ainsi, notre naissance dans le monde matériel fut aussi notre mort à la fin de notre voyage dans le monde immatériel. Et à la fin de notre "vie", notre "mort" est aussi une naissance "de l'autre côté".

 
Au point des deux passages se trouve la Lumière. Une fois passé cette Lumière, le passage dans "l'autre monde" est irréversible. C'est cette Lumière que voient les personnes qui ont vécu une NDE. Et nous revoyons probablement cette Lumière avant de nous incarner à nouveau. (Les NDE ou "Near Death Experiments" désignent l'expérience vécue par les personnes ranimées par les médecins après une mort clinique et qui gardent des souvenirs de ce qui s'est passé pendant le court moment où ils étaient "morts". Voir le livre "La source noire" de Patrice Van Eersel)

"Tu peux naître de ce coté,
Tu peux naître de l'autre coté"  Jean-Louis Aubert, album "Bleu Blanc Vert", 1989

"Pour l'âme qui vient du ciel, la naissance est une mort."  Empedocles, philosophe grec, 500 ans avant J.C.

Les phases du cycle

La vie dans le "monde manifesté" comporte plusieurs phases: enfance et jeunesse, âge adulte, maturité et vieillesse. A chacune de ces phases correspondent des expériences, des enseignements, et aussi des tonalités émotionnelles dominantes. (traduites sur le diagramme par le dégradé de couleurs)

De même, notre parcours dans le "monde non-manifesté" comporte aussi plusieurs phases. Sur le diagramme, au-delà la lumière, on trouve tout d'abord un ensemble de bulles qui symbolise la "mémoire de l'univers" à laquelle l'âme accède après "la mort". Nous commençons par y consulter les informations qui concernent l'ensemble de nos vies ou incarnations terrestres. C'est alors que nous nous connaissons réellement nous mêmes, intégralement et à travers les Temps.

Le symbole suivant au sommet du cycle représente la "conscience de l'univers" ou "Dieu" que l'âme rencontre, après avoir acquis la pleine connaissance d'elle-même.

L'étape suivante dans le "monde non-manifesté" demeure un mystère, situé trop loin au-delà de l'horizon de l'existence incarnée. D'où le point d'interrogation.
On peut cependant imaginer que c'est à ce moment-là que l'âme élabore sa prochaine vie incarnée, en parfaite conscience de ses besoins d'évolution.

Le Bouddhisme et la théorie du "karma" suggèrent que l'âme peut se libérer du cycle des naissances et des morts après avoir atteint la sagesse. Lorsqu'elle est détachée des désirs terrestres et que les expériences matérielles ne sont plus nécessaires à son évolution, l'âme renonce à de futures incarnations, pour se fondre dans la conscience de l'univers et rejoidre la lumière originelle qui anime l'ensemble du cycle. (au centre du diagramme)

 

La réincarnation dans les cultures et les religions

La réincarnation est une croyance partagée par de multiples cultures et traditions religieuses.
En Europe, dans la Grèce antique, le mathématicien et philosophe Pythagore croyait en la "transmigration des âmes", ou "métempsycose", et disait se souvenir de certaines de ses existences antérieures. Platon faisait aussi allusion à la réincarnation dans certains de ses écrits. ("Le Bouquet", "Phédon" et "La légende d'Er").

On retrouve la réincarnation dans de multiples traditions religieuses. On peut citer chronologiquement l'Egypte ancienne, l'Hindouisme, le Judaïsme et la Kabbale, le Bouddhisme, les Esséniens et les premiers Chrétiens, avant son rejet par l'Eglise catholique en l'an 537. Bien qu'éliminée du dogme officiel, cette croyance ne fut cependant pas interdite ou déclarée "anathème".

 

 

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