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LES PORTES DE L'AUTRE MONDE
28 avril 2014

LE VAMPIRE

Les vampires legende ou realiteL'homme qui a donné son nom au plus célèbre des vampires n'en était pas un, même s'il était certainement tout aussi assoiffé de sang que le célèbre héros Bram Stoker. 
Vlad Dracula était un prince valaque du XVe siècle, un féroce guerrier qui combattit avec succès les turcs à l'époque où ces derniers tentaient de s'emparer de l'Europe.

Vlad a été surnommé Vlad Tepes, autrement dit « Vlad l'empereur ». 
C'était un sadique dont le passe-temps favori consistait à empaler ses rivaux sur des pieux pointus. Il aurait infligé ce supplice a près de 100 000 individus au cours de sa vie. 
Au début des années 1730, les turcs que Vlad avait combattus deux siècles auparavant furent chassés de Serbie par les Autrichiens. Les nouveaux maîtres de Belgrade découvrirent bientôt une étrange superstition parmi les paysans serbes : ils déterraient les cadavres et les décapitaient, en invoquant le fait que ces morts étaient des "upirs" (des vampires). 

Les morts vivants

Les lamies sont des créatures vampiriquesLes histoires de mort-vivant courent dans l'Europe depuis l'Antiquité. Les Grecs appelaient ces créatures sanguinaires lamies ou empuses, et ils les assimilaient à des sorcières. Les lamies n'étaient pas seulement des buveuses de sang, elles étaient aussi cannibales.
Les croyances concernant ces créatures se sont perpétuées en Grèce au fil des siècles ; ainsi le 1er janvier 1701, le botaniste français Pitton de Tournefort, visitant l'île de Mykonos, assister à une scène peu ragoûtante. 
Quelque temps auparavant, un paysan tempérament asocial et violent avait été retrouvé mort, assassiné par des inconnus. 

Deux jours après son enterrement, son fantôme s'était mis à érrer toutes les nuits, causant toutes sortes de méfaits. 
Dix jours plus tard, on dit une messe pour chasser le démon qui, pensait-on, s'était emparé de son corps. Le cadavre fut ensuite exhumé, et le boucher du village fut chargé d'en extraire le coeur que les villageois allèrent brûlé sur la plage. 
Mais le fantôme continua à semer le trouble, jusqu'à ce que le corps soit brûlé sur un bûcher 

Cimetière vampires

Légende ou réalité ?

Toute personne douée de bon sens conviendra que l'idée que les vampires puissent seulement exister relèvent de la superstition pure, et que les faits rapportés doivent avoir une explication plus simple et surtout plus rationnelle. 

Le problème, c'est que l'on possède de nombreux comptes-rendus rédigés avec une telle froideur clinique qu'il est difficile de les considérer comme de purs élucubrations. C'est le cas du fameux rapport "Visum et Repertum" (Vu et découvert), contresigné en 1732 par des officiers médecins de l'armée autrichienne : 


« Après qu'il a été signalé dans le village de Medvegia (près de Belgrade) qu'un soi-disant vampire avait tué des gens en suçant leur sang, j'ai été envoyé sur les lieux, par décret du haut commandement local, afin d'enquêter sur les faits. J'ai appris des choses suivantes : il y a environ cinq ans, un haïdouk du cru nommé Arnold Paole s'est rompu le cou en tombant d'une charrette de foin. 
Vingt ou trente jours après sa mort, des gens se sont plaints d'être tourmentés par ce même Arnold Paole ; et en fait, quatre personnes ont été tuées par lui. Pour mettre fin à ce fléau, ils ont exhumé Arnold 40 jours après sa mort. Ils ont constaté que le corps était interdite et non putréfiés, et que du sang frais avait coulé de ses yeux, de son nez, sa bouche et ses oreilles ; sa chemise, le suaire et le fond du cercueil étaient couvert de sang ; les ongles des mains et des pieds, de même que la peau étaient tombés et d'autres avaient poussé à la place. 
Comme tout ceci leur prouvait qu'il s'agissait bien d'un véritable vampire, ils lui ont enfoncé un épieu dans le coeur (selon leur coutume) ; il a émis un grognement audible, et a saigné abondamment. 
Puis ils ont entièrement brûlé le corps et ont jeté descendre dans la tombe... Ces mêmes personnes disent aussi que tous ceux qui ont été tourmentés et tués par des vampires deviennent eux-mêmes des vampires. 
Signés L.S Johannes Fluchinger et L.S Johann Friedrich Baumgarten, officiers de santé du régiment d'infanterie du baron de Fürstenbush ».
 

En lisant cette étranges comptes-rendus, contresigné par deux autres médecins, on peut être tenté d'y voir un tissu de superstitions paysannes. Or il ne s'agit pas d'une narration de seconde main, et les trois médecins étaient des officiers de l'armée de l'empereur d'Autriche Charles VI. 
Des critiques expliquent certains détails du récit par l'ignorance du processus de décomposition qui sont à l'oeuvre dans les cadavres ; mais les trois médecins avaient combattu les turcs de 1714 à 1718. Ils avaient une longue expérience des cadavres. 

Vlad Dracula

De Vlad à Dracula

Il faut évoquer ici le contexte historique dans lequel la figure du vampire est apparue dans la première moitié du XVIIIe siècle. 

Pendant plus de 400 ans, la Transylvanie, la Valachie et la Hongrie avaient été dominées par les Turcs, qui s'étaient emparés de Constantinople en 1453. La bataille navale de Lépante en 1571 , puis surtout l'échec du siège de Vienne en 1683, mirent un terme à l'expansion ottomane en Europe de l'Est. 

Quatre siècles plus tard, en 1897 Bram Stoker a immortalisé Vlad l'empaleur en en faisant le comte Dracula, non plus un sadique, mais un buveur de sang. 


Vlad Dracula

 

Des comptes-rendus circonstanciés

Vingt ans après que les turcs eurent été chassés de l'Europe orientale, de macabres histoires de morts que l'on Peter, d'autant plus impressionnante que beaucoup étaient des témoignages directs, commencèrent à parvenir en Europe de l'Ouest. En 1725, les habitants du village de Kisilova, en Serbie, déterrèrent le corps d'un certain Peter Plogojowitz, soupçonné d'être un vampire. Voici le rapport officiel du proviseur impérial du district de Rham : 

« 10 semaines après la mort d'un sujet nommé Peter Plogojowitz, qui avait été enterré conformément aux rites locaux, il s'est averé que dans ce même village de Kisilova, en l'espace d'une semaine, neuf personnes, jeunes ou vieilles, sont également décédés, après une maladie de 24 heures. 
Et toutes ont déclaré publiquement, alors qu'il vivait encore, mais qu'elles étaient sur leur lit de mort, que le susmentionné Peter Plogojowitz, mort 10 semaines plus tôt, était venu les trouver dans leur sommeil, s'était allongé sur elles et les avait étranglées. Je me suis rendu au village de Kisilova... et j'ai vu le corps de Peter Plogojowitz qui venait d'être exhumé, j'ai constaté qu'il ne dégageait pas la moindre odeur de décomposition qui caractérise normalement les morts, et que le cadavre, à l'exception du nez qui était un peu pincé, était parfaitement frais. Ses cheveux et sa barbe, et même ses ongles avaient continué de pousser ; la vieille peau, d'aspect blanchâtre, avait pelé, et une nouvelle peau fraîche s'était formée en dessous. 
Le visage, les mains et le reste du corps n'aurait pas été en meilleur état s'il avait été vivant. Non sans étonnement, j'ai vu qu'il avait du sang frais dans sa bouche, que selon toute vraisemblance il avait sucé des personnes qu'il avait tuées. Bref, il présentait toutes les caractéristiques que ce genre de personnes est censé présenter. Les gens ont affûté un pieu avec lequel ils lui ont percé le coeur, et une grande quantité de sang parfaitement frais a jailli du coeur, mais aussi des oreilles et de la bouche. 
Enfin, conformément à leur usage, ils ont brûlé le corps et l'ont réduit en cendres. 
Signature : le proviseur impérial, district de Rham ».
 

Là encore, un magistrat respectable confirme que le corps semblait remarquablement frais et qu'il avait du sang frais dans la bouche. 
Il apparaît clairement que le vampire n'est pas un cadavre qui sort physiquement de sa tombe, comme dans Dracula mais une sorte de spectre. Pour les villageois, le corps a été investi par une entité démoniaque qui s'attaque aux vivants et absorbent leurs forces vitales, mais pas à la façon d'un Dracula plantant ses crocs dans la gorge de ses victimes. Le corps qui héberge l'entité démoniaque prospère dans sa tombe, il se fabrique même une nouvelle peau et de nouveaux ongles. 

Vlad Dracula

 

Le cordonnier de Breslau

Le 21 septembre 1591, un cordonnier de Breslau (qui se nommait Weinrichius d'après certaines sources) se trancha la gorge. 
Le suicide étant un péché mortel, sa femme prétendit que son mari était mort d'une attaque. Elle se confia à une vieille femme qui lava le corps est recousit la blessure avec un tel art que le prêtre venu réconforter la veuve ne remarqua rien d'anormal lorsqu'il vit le corps. Le cordonnier fut enseveli le lendemain 22 septembre. 
Mais la hâte inhabituelle de ses funérailles et le fait que la veuve n'avait pas voulu que ses voisins voient le défunt éveillèrent les soupçons, et bientôt la rumeur se répandit que le cordonnier s'était suicidé. 

Porte de Breslau, Wroclaw en PolognePeu après, son fantôme se mit à hanter la ville : il rentrait dans leur lit et les étreignait avec une telle force que la marque de ses doigts restait imprimé sur leur chair. 
La situation devint intenable, si bien que le 18 avril 1592, les autorités de la ville firent ouvrir la tombe. Le corps était complet et exempt de toute putréfaction, mais il était « gonflé comme un tambour ». La corne de la plante des pieds étaie tombée, et à la place avait poussé une corne nouvelle, « plus nette et plus épaisse que l'ancienne ». 
Il portait au gros orteil « un grain de beauté comme une rose » dans lequel on vit un signe de sorcellerie. 

Si le linceul sentait mauvais, le corps lui-même ne dégageait aucune odeur, même au niveau de la blessure à la gorge, la chair ne présentait pas de signes de décomposition. Le cadavre fut suspendu à une potence, mais le spectre continua d'apparaître. 
Le 7 mai, le corps était plus gras que jamais. 

Finalement, les édiles ordonnèrent qu'ils soient décapités et démembrés. Lorsqu'on ouvrit, on trouva le coeur aussi frais que « celui d'un veau que l'on vient d'équarrir ». Le corps fut brûlé sur un grand-bucher, puis les cendres jetées dans la rivière. Le spectre cessa alors de se manifester. 

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