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LES PORTES DE L'AUTRE MONDE
19 avril 2014

LES POLTERGEISTS



Un poltergeist, de l'allemand Poltergeist, dérivé de poltern « faire du bruit » et geist « esprit », est un phénomène paranormal consistant en des bruits divers, des déplacements, apparitions ou disparitions d'objets et autres phénomènes a priori inexplicables. Les poltergeists sont, en général, considérés comme des phénomènes de « petite hantise » qui seraient liés à la présence d'un(e) adolescent(e) perturbé(e), par opposition aux phénomènes de « grande hantise » qui supposent l'intervention de l'esprit d'un ou plusieurs morts, bien que la séparation ne soit pas toujours évidente


Origine du nom
Le terme poltergeist apparaît en 1540 dans le Nouveau dictionnaire d'Erasmus Alberus3. Il est employé, pour la première fois en allemand, par Martin Luther durant la Réforme protestante, dans Propos de tableN 1, pour désigner des événements qui seraient provoqués par des esprits désincarnés ou par le diable4,5. Catherine Crowe l'utilise pour la première fois en anglais en 18486 et c'est la médium roumaine Eleonore ZugunN 2 qui, au milieu du xxe siècle, le popularise en se faisant appeler « fille de Poltergeist »7. Paradoxalement, les Allemands utilisent désormais plus volontiers le terme Spuk8.

Poltergeist est un nom absent de la quasi-totalité des grands dictionnaires français contemporains. On le traduit couramment par l'expression « esprit frappeur ». Pour le remplacer, l'écrivain et parapsychologue René Sudre a proposé sans succès le néologisme thorybisme, par dérivation du mot grec Θόρυβος [Thorybos] signifiant bruit ou trouble. En 1948, le docteur Thomas Bret utilise, sans plus de succès, l'expression Métapsychorragie métacinétique

Les manifestations d'un poltergeist présentent tout ou partie d'une gamme considérable d'effets défiants la raison : coups ou bruits violents de percussion, bruits divers, sans cause identifiable ; jets de pierres ou de débris inexpliqués, visant l'intérieur ou l'extérieur d'une maison (lithobolie); déplacement ou projection d'objets (parfois brisés), pouvant aller jusqu'à leur lévitation ou leur apparente téléportation à travers des parois solides. Plus rarement : combustions spontanées ; actions sur les personnes : contacts, griffures, morsures et lévitations ; emploi d'une voix spectrale (utilisation des « fausses cordes vocales » des victimes) et apparitions. Voici la description qu'en fait Ernest Bozzano :

« Outre les phénomènes auxquels nous avons fait allusion, de meubles qui se déplacent, de fenêtres et portes qui claquent, de vaisselle qui se brise, il s'agit très souvent de sonnettes qui ne cessent de s'agiter bruyamment sans cause apparente, même après qu'elles ont été isolées par la suppression des cordons et des fils. Tout aussi fréquents sont les cas de « pluies de pierres », présentant des traits caractéristiques fort remarquables, comme lorsque les pierres parcourent des trajectoires contraires aux lois physiques, ou s'arrêtent en l'air, ou tombent lentement, ou atteignent avec une dextérité très insolite un but déterminé, ou frappent sans faire de mal, ou bien sans rebondir ensuite, comme si elles étaient empoignées par une main invisible ; ou comme lorsque les pierres se trouvent être chaudes, voire même brûlantes. En d'autres circonstances, les draps sont violemment arrachés des lits des personnes couchées, ces dernières étant soulevées et déposées doucement sur le sol, si toutefois les lits eux-mêmes ne sont pas renversés. »


Ernest Bozzano, Les Phénomènes de hantise
Les manifestations semblent en général purement « gratuites » et totalement dénuées de cause et de logique. Malgré des dégâts matériels, parfois importants, les personnes présentes sont rarement blessées :
« Mais ce qui nous a le plus étonnés, c'est qu'aucune des 300 pierres jetées n'ait touché personne ; le premier jour, mon petit garçon était au jardin, ma petite fille dormait au premier, dans son berceau près de la fenêtre ouverte ; ils n'ont été incommodés en aucune façon ; la bonne a reçu, il est vrai, un quart de brique sur la tête, mais elle n'en a presque pas souffert ; mon beau-père a été touché au bras et il s'est écrié “Tiens, je n'ai rien senti”. »
Le phénomène est rapporté dans toutes les régions du monde, en Europe et aux États-Unis, mais aussi en Chine, en Afrique, en Amérique du Sud, au Japon, en Inde, en Nouvelle-Zélande, en Patagonie, aux Antilles, à Java, etc. Il est aussi présent à toutes les époques: le chercheur Hereward Carrington (en) en a identifiés cinq antérieurs à l'an mil, et 130 entre le xie siècle et la fin du xixe siècle. Toutefois, une étude concernant les phénomènes « psi » dans l'antiquité, ne trouve « aucun récit préchrétien reconnaissable » décrivant un poltergeist, bien que Suétone cite le cas d'un homme qui, s'étant endormi dans un lieu sacré, s'en est trouvé soudain éjecté, avec son lit, « par une force occulte subite ».


Légende ou réalité ?
S'agissant de phénomènes dits paranormaux ou surnaturels, de nombreux témoignages sont souvent le fruit d'une imagination excessive de la part des témoins, voire de désordres psychologiques. Dans le cas des « esprits frappeurs » il s'agit, dans la plupart des cas relevés, de bruits naturels venant du « travail » des menuiseries ou de la maçonnerie, du passage de petits animaux ou du bruit de cours d'eau souterrains. S'y ajoutent évidemment des supercheries délibérées, des plaisanteries de mauvais goût et des actes de malveillance

Charles Richet
« Mais pour les phénomènes objectifs la difficulté est autre. Là en effet toutes les fraudes sont possibles, et l'expérience a prouvé que les fraudes étaient fréquentes, très fréquentes. Quand, dans une maison dite hantée, s'entendent des fracas divers, bruits de portes qui s'ouvrent et se ferment, roulement de meubles, bris de vaisselles, et tout le cortège ridicule de manifestations qui est de coutume dans les hantises, l'idée vient tout d'abord qu'il s'agit d'une forte plaisanterie, faite par des individus mal intentionnés, des domestiques renvoyés, des gens intéressés à faire quitter la maison à tel ou tel de ses habitants. Le plus souvent il faut incriminer, comme cause de ces infestations, de très jeunes gens, de l'un ou l'autre sexe, à demi idiots, à demi vicieux, qui, sans trop comprendre ce qu'ils font, jettent des pierres, cassent des vitres, en dissimulant leurs gestes et en laissant croire qu'ils sont restés immobiles, n'ayant d'autre motif que de tromper. » »


Charles Richet, Traité de Métapsychique
Toutefois, il reste un grand nombre de témoignages, de toutes les époques et dans toutes les cultures, qui tendent à démontrer qu'il se produit épisodiquement des phénomènes inexpliqués, constatés par des témoins dignes de foi et donnant parfois lieu à de très officiels constats de gendarmerie ou à des enquêtes approfondies, éventuellement accompagnées d'enregistrements physiques ou photographiques.


Comme le note Pascale Catala :
« Dans les dossiers sur lesquels ils enquêtaient, les parapsychologues ont souvent découvert que des sujets simulaient les poltergeists en provoquant eux-mêmes les dégâts (en cassant des objets ou les renversant, en lançant des pierres, etc.). Alan Gauld a relevé des “fraudes” dans 12 % des cas, et Hans Bender dans 26 %, et ceci même dans les cas où l'on avait pu mettre en évidence par ailleurs des événements paranormaux. Il convient donc de rester très prudent et d'adopter une attitude nuancée : ce n'est pas parce qu’un sujet fraude ou simule, qu'il s'agit obligatoirement d'un faux poltergeist. Tizané faisait remarquer que les gendarmes prenaient souvent un sujet en flagrant délit, et décrétaient que l'affaire était résolue, alors qu'il n'en était rien, certains phénomènes restant totalement inexpliqués. »


Le docteur Maxwell avait, en son temps, fait des remarques allant dans le même sens :
« Nous ne savons pas en effet quelles sont les causes qui peuvent amener certains sujets à frauder : dans la majeure partie des cas, on ne trouve aucun intérêt qui puisse les guider ; on ne s'explique pas l'origine des manifestations ; on ne comprend pas comment des petites filles de dix ou douze ans aient eu l'idée d'imaginer de lancer des pierres, de casser des vitres ou de faire danser des fauteuils et voltiger des assiettes. L'explication de leur conduite devient au contraire facile, si nous supposons que des phénomènes vrais ont précédé l'imitation qu'en fait le jeune sujet et lui en ont suggéré l'idée. Nous serions en présence de ces cas de fraude mixte, où quelques vérités se mêlent aux mensonges, cas fréquemment observables chez les sujets professionnels du somnambulisme ou du spiritisme. »


Origine criminelle
En 1762, des grattements et des coups se font entendre dans un appartement situé au 20 de la rue Cock Lane à Londres, accompagnés d'apparitions fantomatiques. L'affaire défraye la chronique et va jusqu'à provoquer une controverse religieuse entre les églises méthodiste et anglicane. Finalement, une commission nommée par le maire de Londres, conclut à une fraude intéressée. Plusieurs enquêtes confirment cette opinion et un procès condamne les cinq protagonistes de la supercherie à diverses peines.


Origine imaginaire
Une habitante de Montpellier, vivant seule avec ses quatre enfants, demande à l'office des HLM de lui trouver un nouvel appartement, celui qu'elle occupe étant le siège de phénomènes paranormaux effrayants de type poltergeist. Ayant obtenu de déménager, il apparaît que les manifestations recommencent dans le nouvel appartement. Une enquête, réalisée a posteriori par Jacques Exertier et Laurent Puech du Cercle Zététique, conduit à trouver une explication rationnelle aux rares manifestations récentes et à noter la très grande fragilité des témoignages concernant les manifestations passées, qui n'ont jamais été constatées par des tiers, et semblent, à l'évidence, imaginaires.


Origine naturelle
En novembre 1987, le calme d'une maison du village de Vailhauquès est troublé par des coups sourds et répétés. La gendarmerie enquête, mais ne trouve pas la cause du phénomène. Début février 1988, le parapsychologue Yves Lignon y voit un phénomène paranormal, mais un journaliste scientifique du journal Le Midi Libre et un géologue du Laboratoire départemental d'équipement, M. Gilly, attribuent les bruits aux coups de boutoir d'une rivière souterraine dans le puits à eau attenant. Yves Lignon rétorquant que cette hypothèse ne suffit pas à rendre compte de l'ensemble des observations effectuées. Une longue polémique entre lui et le Cercle Zététique s'ensuivra.

La maison du conventionnel Jean-Baptiste Carrier, responsable des terribles noyades de Nantes, située trois place du Commerce à Nantes, était réputée hantée à cause des bruits sourds qu'on y entendait, jusqu'à ce qu'on en attribue l'origine à une rivière souterraine.


Origine criminelle
Au cours du mois d'août 1979, des départs de feux se déclarent spontanément à de nombreux endroits d'une vaste maison occupée par une même famille dans le petit village de Séron. Durant une dizaine de jours, journalistes, voyants et parapsychologues (dont Yves Lignon) se bousculent et donnent chacun leur explication du phénomène. Jusqu'à ce que les gendarmes finissent par démasquer les coupables : le fils de la famille et sa complice, une adolescente qui y était employée.


Cas inexpliqués anciens 
Joigny (France) début du xie siècle
Selon le moine chroniqueur Raoul G
laber
« Au même temps un présage merveilleux et digne de trouver place ici se manifesta près du château de Joigny, chez un noble homme, nommé Arlebaud. Pendant trois ans, il tomba presque continuellement, dans toute sa maison, des pierres de diverses grandeurs, dont on peut voir encore des monceaux tout autour de sa demeure. Venaient-elles de l'air, ou pénétraient-elles par le toit? C'est ce que personne ne peut dire. Ce qu'il y a de sûr, c'est que cette pluie, qui ne s'arrêtait ni la nuit, ni le jour, ne blessa pas une seule personne, et même ne brisa pas un vase. »

En novembre 1846, une maison située en bordure des travaux de ce qui sera la rue Racine à Paris est bombardée chaque soir par des pierres de toutes tailles qui défoncent portes, fenêtres, toits et planchers. L'habitant des lieux, M. Lerrible, dépose 30 plaintes auprès de la police. Des agents sont placés en surveillance, le commissaire de police et même le chef de la sureté se rendent sur place. Un peloton du 24e régiment de chasseurs est même dépêché sur les lieux, sans résultat. Tous les journaux de l'époque relatent l'affaire, à commencer par la Gazette des Tribunaux. Au bout de trois semaines le phénomène cessa aussi brusquement qu'il avait commencé. On prétendit, sans autre précision, qu'un homme avait été pris sur le fait et emprisonné. Le journal La Patrie ayant publié que le coupable était M. Lerrible lui-même, celui-ci assigna le journal en justice pour diffamation et gagna son procès. Au cours des débats, il ne fut nullement fait état de l'arrestation d'un vrai coupable30,31. Interrogé par un chercheur, la réponse du remplaçant du commissaire de police fut d'ailleurs sans ambiguïté :

« Monsieur le commissaire de police vous affirmerait comme moi, Monsieur, que malgré nos infatigables recherches, on n'a jamais pu rien découvrir, et je peux vous assurer à l'avance qu'on ne découvrira jamais rien ! »


Ernest Bozzano, Les Phénomènes de hantise
Cas inexpliqués récents
Arcachon (France) 
1963
La clinique du docteur Cuénot à Arcachon est bombardée de pierres, du mois de mai au mois de septembre 1963, sans que l'on puisse trouver d'explication rationnelle. Des projectiles de toutes natures et de toutes tailles tombent autour du personnel et des patients. Le commissaire de police local ne juge pas utile de procéder à une enquête. Le professeur Robert Tocquet, appelé en renfort, conclut après une étude minutieuse que cette pluie de pierres est liée à la présence d'une jeune malade névrotique. Elle ne peut en aucun cas être tenue pour responsable du lancement des projectiles, mais le phénomène cesse après son transfert dans une autre clinique.


Rosenheim (Allemagne) 1968
En 1968, de nombreux phénomènes de nature électrique, mais aussi des déplacements inexplicables de meubles et d'objets se produisent dans le cabinet de Me Sigmund Adam, un avocat très connu de la ville de Rosenheim près de Munich. Les machines de bureau se dérèglent, les disjoncteurs sautent, les ampoules électriques grillent ou se dévissent seules et tombent, les tubes fluorescents tournent dans leurs logements. Les téléphones sonnent sans raison, on note des appels répétés – parfois plusieurs par minute – à l'horloge parlante. Évidemment c'est le réseau électrique qui est soupçonné. La compagnie d'électricité envoie deux ingénieurs qui ne constatent aucune anomalie alors que les phénomènes se déroulent en leur présence. La pose d'une ligne d'alimentation directe et même l'installation d'un générateur spécifique, indépendant du réseau, ne règlent rien. Parallèlement des bruits d'explosion se font entendre, des tiroirs s'ouvrent seuls, une lourde armoire de 150 kg se décolle de la cloison de 28 cm, et il faut deux hommes pour la remettre à sa place. L'ingénieur Karl Bruner voit un grand tableau faire une rotation complète. Pour tenter d'éclaircir le mystère, l'avocat porte plainte contre X.


Institut Max-Planck à Munich
Les docteurs F. Karger et G. Zicha de l'Institut Max-Planck de physique de Munich sont dépêchés sur place et, après une longue et minutieuse enquête, concluent que les phénomènes, dûment observés et enregistrés, ne sont pas explicables par les moyens actuels de la physique théorique. Les conclusions du rapport officiel de 19 pages rédigé par les deux experts sont les suivantes :

Bien qu'ils aient été enregistrés avec toutes les facilités offertes par la physique expérimentale, les évènements défiaient toute explication par les théories physiques habituelles.
Les phénomènes paraissaient résulter de forces non périodiques de courte durée.
Ils ne semblaient pas être provoqués par des forces électrodynamiques connues.
Il s'agissait non seulement d'explosions, mais aussi de mouvements complexes (rotations de tableaux, courbes décrites par les stylets enregistreurs).
Ces mouvements donnaient l'impression d'être sous contrôle intelligent et d'avoir tendance à échapper aux recherches.
On finit par constater que les phénomènes sont liés à la présence d'une jeune employée de 19 ans, Anne-Marie Schneider. On l'éloigne sur les recommandations du professeur Hans Bender et les phénomènes cessent après son départ.


Enfield (Angleterre) 1977
Le plus récent phénomène spectaculaire de poltergeist s'est déroulé à Enfield, dans la banlieue nord de Londres, et a été abondamment décrit dans la presse de l'époque. Il a été déclaré « Le poltergeist le plus intéressant jamais connu ». La famille Harper est composée d'une mère divorcée et de ses quatre enfants : Margaret 13 ans, Janet 11 ans, Johnny 10 ans et Billy 7 ans. À partir du 31 août 1977, la maison fut le lieu d'un festival inouï de plus de 1 500 manifestations : objets et meubles renversés ou se déplaçant seuls, draps de lits soulevés, Janet mise en lévitation, bruits et voix diverses, aboiements de chiens, apparitions, objets semblant traverser les murs, départs de feux dans des tiroirs, objets déformés… Ces faits ont été suivis en permanence durant 13 mois par deux enquêteurs de la SPR, Maurice Grosse et Guy Lyon Playfair. Une trentaine de personnes en ont été les témoins directs, dont des policiers, des journalistes de la BBC et du Daily Mirror, des voisins et diverses personnalités. Malgré l'aveu ultérieur par Janet de quelques tentatives de fraudes pour tester les enquêteurs (qui les ont d'ailleurs repérées) la plupart des phénomènes semblent ne pouvoir avoir été provoqués artificiellement. Les voix et les bruits sont enregistrés et des scènes déroutantes sont parfois photographiées. Il apparaît que c'est Janet qui est l'épicentre des évènements et la plus souvent visée. Durant le séjour qu'elle fait dans un hôpital, fin juillet 1978, les manifestations décrurent d'intensité, pour cesser définitivement après l'intervention d'un médium hollandais. Malgré le travail d'enquête considérable des deux enquêteurs, logeant souvent sur place, plusieurs personnalités affirmèrent que toutes les manifestations étaient organisées par les enfants.

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